Trump propose d'expulser l'Espagne de l'OTAN... Que se passe-t-il dans les coulisses de l'alliance atlantique ?

Dans un nouveau développement qui met en lumière les tensions au sein de l'OTAN, le président américain Donald Trump a proposé, jeudi, d'expulser l'Espagne de l'alliance en raison de ce qu'il a qualifié de "manquement à respecter les exigences de dépenses de défense" fixées par l'OTAN à 5 % du produit intérieur brut.
Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, Trump a déclaré :
> "Nous avons un membre paresseux, c'est l'Espagne. Ils n'ont aucune excuse pour ne pas y parvenir, mais ce n'est pas grave, peut-être devraient-ils être expulsés de l'OTAN, franchement".
Cette déclaration de Trump intervient après le sommet annuel de l'OTAN qui s'est tenu aux Pays-Bas en juin dernier, où les membres se sont engagés à consacrer au moins 5 % de leur produit intérieur brut à la défense, en réponse aux pressions continues de Washington pour augmenter les dépenses militaires européennes.
Selon un rapport du Times britannique, l'OTAN traverse une crise interne sans précédent depuis le retour de Trump au pouvoir, avec des signes d'escalade des tensions entre Washington et plusieurs capitales européennes.
Le journal a rapporté que le comportement "irréfléchi" de Trump a entraîné l'annulation du financement d'exercices militaires pour les pays baltes et la suspension temporaire du soutien en renseignement à l'Ukraine, suscitant des craintes quant à un éventuel retrait de l'engagement américain en matière de sécurité en Europe.
Le rapport a également souligné que le discours du vice-président JD Vance, qui a attaqué les "libéraux européens", a creusé le fossé entre les deux rives de l'Atlantique, à un moment où les défis de sécurité auxquels l'alliance est confrontée se multiplient, notamment la guerre russo-ukrainienne et l'expansion rapide de la Chine.
Des observateurs estiment que les récentes déclarations de Trump ne sont pas seulement une critique de l'Espagne, mais représentent un nouveau test pour l'unité de l'alliance, surtout après ses menaces antérieures de retirer des dizaines de milliers de troupes américaines d'Europe, ou même de conclure un accord stratégique avec la Russie qui réduirait l'influence de l'OTAN.
Certains analystes comparent la crise actuelle à la "pire crise existentielle" de l'alliance depuis la crise de Suez en 1956, car ces développements mettent en question l'avenir de la plus importante alliance de défense au monde :
l'OTAN peut-elle résister aux tempêtes politiques de Trump, ou la phase de désintégration a-t-elle déjà commencé ?