Les autorités libanaises arrêtent 32 personnes pour suspicion de collaboration avec Israël pendant la dernière guerre

Une source judiciaire informée a révélé que les autorités libanaises ont arrêté au moins 32 personnes soupçonnées d'avoir fourni des informations de renseignement à Israël pendant sa dernière guerre contre le Hezbollah. Selon des médias, la source, qui a demandé à ne pas être identifiée, a précisé : "32 personnes ont été arrêtées pour suspicion de collaboration avec Israël, dont six avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu" le 27 novembre dernier.
Une autre source judiciaire impliquée dans les enquêtes a ajouté qu'"un certain nombre de détenus ont avoué lors des interrogatoires préliminaires leur rôle dans la fourniture d'informations à Israël pendant la guerre dans le sud et la banlieue sud", bastion du Hezbollah près de Beyrouth.
Selon les sources, parmi les détenus se trouve un chanteur religieux proche du Hezbollah, accusé de "collaboration avec le Mossad israélien contre 23 000 dollars", et il avait été précédemment rapporté que son nom était "Mohammed Saleh". La source judiciaire a précisé que le chanteur, dont le frère a été tué par une frappe israélienne, a fourni "aux Israéliens des coordonnées ayant conduit à la mort d'un responsable du Hezbollah et de son fils lors d'un raid israélien sur la banlieue sud" en avril 2024.
Il leur a également fourni "les noms de nouveaux dirigeants nommés par le parti pour remplacer ceux tués pendant la guerre, ce qui a facilité leur assassinat" par la suite.
Pour sa part, une source sécuritaire a révélé que les enquêtes préliminaires ont montré l'intérêt du côté israélien à connaître "les types de voitures ou de motos utilisés par les membres du parti", suggérant que cela pourrait être lié "aux opérations d'assassinat menées par l'armée israélienne via des drones depuis le cessez-le-feu".
Selon la même source, "certains agents, en dehors des rangs du parti, ont été chargés de surveiller certaines personnalités et cadres militaires et sécuritaires du Hezbollah", ainsi que "de photographier des bâtiments et des installations que l'Israël soupçonne d'être des dépôts d'armes et des centres de commandement".
Ces arrestations sont survenues après un affrontement de plus d'un an entre le Hezbollah et Israël, ayant entraîné des pertes sans précédent au sein du parti, Israël ayant porté des frappes précises touchant ses principaux dirigeants et responsables de terrain ainsi que son arsenal militaire. Le Hezbollah a ensuite reconnu avoir subi des "violations de sécurité" au sein de ses rangs.
Il convient de noter que malgré l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes ciblées causant des morts, affirmant qu'elles visent des membres du Hezbollah et des infrastructures militaires qui lui sont associées, les frappes touchant souvent des motos ou des voitures en déplacement, notamment dans le sud du pays.