Reprise des salaires des retraités militaires en Syrie : un test de gouvernance et un équilibre entre droits et responsabilité

Le ministre des Finances, Mohammad Yassir Barniya, a confirmé que les paiements reprendraient après l'achèvement de l'audit nécessaire, en soulignant la formation de comités judiciaires et de droits dans les gouvernorats pour examiner les dossiers des retraités après 2011. Il est à noter que la décision exclut ceux dont les mains sont "souillées de sang", tout en préservant les droits des autres concernant les augmentations qui ont été approuvées pendant la période d'arrêt des salaires.
Cette étape n'est pas venue de nulle part, mais a été prise après des pressions croissantes de la part des retraités qui ont été privés de leurs salaires malgré les contributions d'assurance prélevées tout au long de leurs années de service.
Le traitement de ce dossier comporte des dimensions juridiques et des droits complexes. La retraite est un droit acquis qui ne peut être annulé que par un jugement définitif, cette problématique soulève une question fondamentale sur le rôle des comités administratifs par rapport à la justice dans la détermination de l'innocence ou de la culpabilité.
Le ministre Barniya n'a pas négligé l'aspect économique plus large, révélant un plan pour traiter d'autres dossiers financiers en suspens, y compris les règlements fiscaux, l'évasion fiscale et les prêts en difficulté, par des solutions tenant compte des circonstances des personnes affectées sans nuire aux droits des banques.
Cette étape représente plus qu'un simple versement de droits financiers, elle constitue un véritable test de la capacité du nouveau gouvernement à réaliser l'équilibre difficile entre la justice pour les retraités qui ont servi l'État et la responsabilité de ceux qui ont commis des violations, ainsi que la stabilité financière dans un pays confronté à de graves défis économiques et à la confiance dans les institutions émergentes.
Celui qui réussit ce test réintégrera des milliers de familles dans le cycle économique et renforcera la légitimité de l'État basé sur la primauté du droit. En revanche, l'échec à cet égard attisera les injustices et affaiblira la confiance dans les institutions. Le chemin vers la réconciliation nationale passe par un traitement juste et complet de tels dossiers épineux.