La fin de la domination du dollar : transformation géopolitique ou sécurité économique ?
September 3, 2025236 VuesTemps de lecture: 3 minutes

Taille de police:
16
Dans la salle du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin, le président russe Vladimir Poutine s'est levé pour annoncer ce que beaucoup ont décrit comme un glas pour la domination unilatérale du dollar. Ses mots n'étaient pas simplement un discours politique éphémère, mais reflétaient une transformation géopolitique profonde qui commence à émerger à la surface du système financier mondial.
Poutine, qui a décrit la dépendance au dollar comme un "outil de chantage politique", ne parlait pas à la légère. Les sanctions américaines croissantes, qui ont triplé depuis 2000, ont transformé la monnaie verte d'un moyen d'échange commercial en une arme géopolitique. Ces transformations ont poussé des pays, du Kenya au Sri Lanka, à rechercher des alternatives, des accords d'échange en monnaies locales à l'augmentation des réserves d'or.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la part du dollar dans les réserves mondiales a chuté à 57,8 %, après avoir dépassé les 70 % au début du millénaire. Ce déclin, bien que lent, reflète une tendance croissante vers une pluralité monétaire recherchée par les économies émergentes pour se protéger des fluctuations de la politique américaine.
Les scènes sur le terrain racontent une histoire différente. Au Kenya, les accords pétroliers en monnaies locales ont réduit la pression sur le dollar de 500 millions de dollars par mois. Au Sri Lanka, les règlements en roupies indiennes ont permis de diminuer la dépendance à la monnaie américaine. Ces solutions pragmatiques, bien que limitées, prouvent que le monde cherche de nouvelles façons de faire des transactions financières.
La vision proposée par Poutine pour l'Organisation de Shanghai - un système de paiements commun et des obligations collectives - semble ambitieuse, mais elle fait face à d'énormes défis. Construire un système financier parallèle nécessite plus qu'une volonté politique ; cela nécessite une infrastructure financière complexe, des niveaux élevés de confiance mutuelle, et la capacité de fournir la liquidité et la stabilité que les marchés américains offrent.
Les estimations indiquent que la part du dollar pourrait descendre à 50 % d'ici 2035, mais cela ne signifie pas la fin de sa domination. L'absence d'une alternative claire et forte maintiendra la monnaie américaine en tête, même si avec moins de force qu'auparavant.
Il semble que le monde se trouve à un carrefour : d'une part, un désir croissant de se libérer de la domination américaine, et d'autre part, l'absence d'une véritable alternative capable de combler le vide. La transition vers une pluralité monétaire prendra du temps et sera semée d'embûches, mais elle est devenue une nécessité pour de nombreux pays qui en ont assez d'utiliser leur monnaie comme une arme contre eux.
Le message lancé par Poutine depuis Tianjin pourrait n'être que le début d'un long voyage vers un système financier mondial plus équilibré, mais le chemin reste long et difficile.
Poutine, qui a décrit la dépendance au dollar comme un "outil de chantage politique", ne parlait pas à la légère. Les sanctions américaines croissantes, qui ont triplé depuis 2000, ont transformé la monnaie verte d'un moyen d'échange commercial en une arme géopolitique. Ces transformations ont poussé des pays, du Kenya au Sri Lanka, à rechercher des alternatives, des accords d'échange en monnaies locales à l'augmentation des réserves d'or.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la part du dollar dans les réserves mondiales a chuté à 57,8 %, après avoir dépassé les 70 % au début du millénaire. Ce déclin, bien que lent, reflète une tendance croissante vers une pluralité monétaire recherchée par les économies émergentes pour se protéger des fluctuations de la politique américaine.
Les scènes sur le terrain racontent une histoire différente. Au Kenya, les accords pétroliers en monnaies locales ont réduit la pression sur le dollar de 500 millions de dollars par mois. Au Sri Lanka, les règlements en roupies indiennes ont permis de diminuer la dépendance à la monnaie américaine. Ces solutions pragmatiques, bien que limitées, prouvent que le monde cherche de nouvelles façons de faire des transactions financières.
La vision proposée par Poutine pour l'Organisation de Shanghai - un système de paiements commun et des obligations collectives - semble ambitieuse, mais elle fait face à d'énormes défis. Construire un système financier parallèle nécessite plus qu'une volonté politique ; cela nécessite une infrastructure financière complexe, des niveaux élevés de confiance mutuelle, et la capacité de fournir la liquidité et la stabilité que les marchés américains offrent.
Les estimations indiquent que la part du dollar pourrait descendre à 50 % d'ici 2035, mais cela ne signifie pas la fin de sa domination. L'absence d'une alternative claire et forte maintiendra la monnaie américaine en tête, même si avec moins de force qu'auparavant.
Il semble que le monde se trouve à un carrefour : d'une part, un désir croissant de se libérer de la domination américaine, et d'autre part, l'absence d'une véritable alternative capable de combler le vide. La transition vers une pluralité monétaire prendra du temps et sera semée d'embûches, mais elle est devenue une nécessité pour de nombreux pays qui en ont assez d'utiliser leur monnaie comme une arme contre eux.
Le message lancé par Poutine depuis Tianjin pourrait n'être que le début d'un long voyage vers un système financier mondial plus équilibré, mais le chemin reste long et difficile.