Un expert en eau avertit : Le barrage de la Renaissance éthiopienne menace l'Égypte et le Soudan d'une catastrophe hydrique
September 30, 202532 VuesTemps de lecture: 2 minutes

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L'expert international en ressources en eau, le Dr Khaled Abou Zeid, a averti que l'absence d'un accord contraignant entre l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie concernant l'exploitation du barrage de la Renaissance menace l'approvisionnement en eau des deux pays en aval, et entraîne de grands risques allant de la sécheresse des réservoirs à des inondations soudaines au Soudan, avec des pertes pouvant atteindre 5 milliards de mètres cubes par an en raison du lac de retenue derrière le barrage.
Abou Zeid, directeur régional des ressources en eau à l'Organisation internationale Sidari, a expliqué que la gestion unilatérale du barrage par l'Éthiopie complique davantage la gestion des barrages soudanais et égyptiens, soulignant que l'absence d'accords juridiques contraignants pour l'exploitation, le remplissage et le vidage entraîne des scènes d'inondations actuelles au Soudan et affecte la planification hydrique des pays en aval.
Il convient de rappeler que le barrage de la Renaissance éthiopienne a commencé à être construit en 2011 sur le Nil bleu pour un coût de 5 milliards de dollars, et est le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique avec une capacité de production de 5 150 mégawatts. Le cinquième remplissage a été achevé en octobre 2024, et il a été officiellement inauguré le 9 septembre 2025 en présence de dirigeants régionaux, au milieu de tensions continues avec l'Égypte et le Soudan, qui dépendent respectivement à 85 % et 97 % de leurs approvisionnements en eau du Nil.
Abou Zeid a averti que le stockage élevé derrière le barrage et les grandes pertes réduisent les débits d'eau qui atteignent le lac Nasser, augmentant les risques pour les barrages soudanais tels que Rosaires et Sennar, surtout en années de sécheresse, appelant à la nécessité de consulter et de coordonner entre les trois pays pour éviter les catastrophes hydriques.