Al-Chaar: Nous visons à établir un gouvernement de transition inclusif qui reflète la pluralité syrienne

Le président syrien Ahmad Al-Chaar a confirmé que son gouvernement s'efforce d'établir un gouvernement de transition inclusif qui reflète la pluralité syrienne, insistant sur la nécessité de tenir responsables tous ceux qui ont commis des crimes contre des civils "sans tenir compte de leur appartenance ou de leur position".
Al-Chaar a déclaré, lors d'une interview avec le programme "60 Minutes" sur CBS, que des élections générales auront lieu après la reconstruction des infrastructures et l'émission de documents officiels pour les citoyens, affirmant que l'objectif est d'atteindre un "système démocratique élu qui représente tous les Syriens".
La reconstruction de la Syrie nécessite un soutien international
Lors d'une visite avec l'équipe du programme dans le quartier de Jobar à Damas, Al-Chaar a évoqué l'ampleur des destructions causées par la guerre, estimant le coût de la reconstruction entre 600 et 900 milliards de dollars, et a déclaré que cela "ne sera pas réalisable sans le soutien de la communauté internationale".
Il a appelé à lever les sanctions imposées à la Syrie, considérant que leur maintien est une "partenariat dans le meurtre des Syriens".
Politique étrangère et relations avec la Russie et l'Iran
Concernant la politique étrangère, Al-Chaar a expliqué que s'engager dans un conflit avec la Russie en ce moment serait "extrêmement coûteux et ne servirait pas les intérêts de la Syrie", mais il a affirmé que son gouvernement recourra aux moyens juridiques internationaux pour demander le jugement de l'ancien président Bachar Al-Assad.
Il a également abordé les frappes israéliennes qui ont visé le palais présidentiel à deux reprises, déclarant que "cibler le palais est une déclaration de guerre et non un message", affirmant que la Syrie "ne cherche pas à mener de nouvelles guerres ni à constituer une menace pour quiconque".
Message à Israël : retrait complet
Al-Chaar a appelé Israël à se retirer de toutes les zones qu'il a occupées après décembre 2024, indiquant que Damas "n'a procédé à aucune provocation depuis la formation du nouveau gouvernement".
En réponse aux allégations israéliennes concernant la protection des Druzes, il a déclaré que c'est une "affaire interne à résoudre selon la loi syrienne".
Révision du passé
Concernant son passé et sa relation avec Al-Qaïda et Daech, Al-Chaar a déclaré que l'organisation qu'il a dirigée "n'a mené aucune opération en dehors de la Syrie" et s'est limitée à faire face au régime précédent.
Il a précisé que certains événements auxquels il a participé se sont produits lorsqu'il avait "dix-sept ou dix-huit ans", ajoutant : "Le niveau de conscience aujourd'hui est complètement différent... Et si j'avais été d'accord avec eux, je ne les aurais pas laissés faire".