Abrogation définitive de la loi César ce mois-ci : le Congrès américain va-t-il y croire ?

Ces développements interviennent dans le cadre d'un changement radical dans la position américaine vis-à-vis de la Syrie après la chute du régime Assad. Wilson, qui a récemment visité Damas, a confirmé que la levée des sanctions ouvrirait la voie à des investissements à long terme, déclarant : "Lorsque j'ai visité Damas, j'ai trouvé qu'il y avait d'énormes opportunités d'investissement".
Cependant, l'abrogation potentielle des sanctions n'est pas sans conditions. Wilson a lié l'abrogation à la garantie d'un "État unifié comprenant les Bédouins, les Druzes, les Alaouites et les Kurdes", soulignant l'importance de préserver le tissu social diversifié de la Syrie.
Il est également frappant de noter le changement de discours américain concernant l'agression israélienne contre la Syrie. Wilson a déclaré qu'il "avait exprimé son opposition aux récents bombardements alors qu'il se trouvait à Damas", appelant à "donner une chance à la Syrie". Cette position reflète un changement dans la vision américaine qui commence à voir la stabilité syrienne comme un intérêt pour tous.
Derrière ces développements, se trouvent des efforts soutenus du Conseil syrien-américain qui a organisé une campagne de lobbying complète. Zaid Aloush, responsable de l'engagement au sein du conseil, a expliqué que "des citoyens syriens sont venus à Washington de tous les États" pour demander l'abrogation des sanctions qui "ne sont plus justifiées après la chute du régime de Bachar el-Assad".
Malgré l'optimisme ambiant, le chemin vers l'abrogation complète des sanctions est semé d'embûches. Le dossier de la levée des sanctions contre la Syrie reste "complexe et sensible" selon l'alliance syrienne-américaine pour la paix et la prospérité, qui a mentionné avoir eu "une longue et sensible session" avec le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.
L'abrogation de la loi César aurait de grandes répercussions sur la Syrie et la région, notamment l'ouverture de la voie aux investissements internationaux pour la reconstruction, la facilitation du retour des réfugiés et des déplacés, et le renforcement de la stabilité économique en Syrie ainsi que l'amélioration des relations syro-arabes et internationales.
Ce changement dans la position américaine représente une reconnaissance pratique des changements géopolitiques en Syrie après la chute du régime Assad, et un désir de Washington d'ouvrir un nouveau chapitre avec Damas. Mais le succès dépendra de la capacité des parties syriennes à réaliser l'unité nationale et la stabilité tant attendues par le peuple syrien.