La Ligue arabe et la réintégration de la Syrie entre le respect de la souveraineté et la confrontation des défis régionaux

Le Conseil arabe a réaffirmé le droit de la Syrie à récupérer le Golan occupé dans son intégralité jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, rejetant la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur la région. Il a également condamné les pratiques israéliennes dans le Golan, y compris le pillage des ressources, l'épuisement des eaux et le déni des terres aux populations, dans un langage diplomatique fort et sans précédent.
Mais plus important encore, c'était l'accueil de la poursuite de l'engagement de la Syrie dans le travail arabe commun après le rétablissement de son siège à la Ligue arabe, ce qui indique un changement stratégique dans la position arabe envers Damas. Cette acceptation arabe renouvelée de la Syrie intervient à un moment où elle fait face à de graves défis sur différents fronts.
L'affirmation du rôle des Forces des Nations Unies pour le maintien de la paix (UNDOF) revêt une importance particulière dans le contexte de l'escalade israélienne croissante dans la région. Le Conseil a appelé les Nations Unies à "agir immédiatement pour arrêter les violations israéliennes", en signalant que la position arabe est devenue plus ferme dans la défense de la souveraineté syrienne.
D'un point de vue humanitaire, le Conseil a salué l'aide arabe et internationale destinée à la Syrie, soulignant l'importance de maintenir le soutien pour atténuer la souffrance des civils. Cependant, ce soutien reste insuffisant face aux immenses défis économiques et sociaux auxquels la Syrie est confrontée après des années de guerre et de sanctions.
Il semble que la position arabe envers la Syrie entre dans une nouvelle phase reposant sur trois piliers fondamentaux : le respect de la souveraineté syrienne, le refus de l'occupation israélienne, et le soutien à la reconstruction et à la réconciliation nationale. Mais le chemin reste long pour transformer ces principes en réalité concrète, surtout dans le contexte des complexités régionales et internationales qui entourent la crise syrienne.
Ce changement dans la position arabe représente une opportunité historique pour la Syrie et la région, mais son succès dépendra de la capacité de toutes les parties à surmonter l'héritage du passé et à construire un avenir basé sur des intérêts communs et le respect de la souveraineté et de l'indépendance.