L'Espagne interdit le commerce des armes avec Israël au milieu des appels à "mettre fin à l'extermination à Gaza"

Le parlement espagnol a adopté, mercredi, une loi interdisant l'exportation et l'importation d'armes vers et depuis Israël, une mesure sans précédent au sein de l'Union européenne, visant – selon le gouvernement – à "freiner l'extermination à Gaza".
Cette décision est intervenue après le vote de 178 députés en faveur de l'interdiction contre 169 opposants, grâce au soutien de quatre députés du parti "Podemos" de gauche radicale, qui ont tranché leur position à la dernière minute, permettant ainsi l'adoption de la loi bien que le gouvernement de Pedro Sánchez ne dispose pas de la majorité parlementaire.
Dans un discours précédent devant les Nations Unies à New York, le Premier ministre Pedro Sánchez avait appelé à accorder à la Palestine une pleine adhésion à l'organisation internationale, affirmant que son pays était engagé "dans une position éthique face à la souffrance des civils à Gaza".
Cette initiative fait suite à une série d'annulations de contrats de défense entre Madrid et Tel Aviv ; le mois dernier, le ministère espagnol de la Défense a annoncé l'annulation d'un contrat de 218 millions de dollars avec la société israélienne "Rafael" pour la fourniture de systèmes de guidage pour les bombes de type "Lightning 5", et avait également annulé un contrat de missiles anti-chars "Spike" d'une valeur de 272 millions de dollars.