Légère baisse des prix du pétrole au milieu des craintes concernant l'approvisionnement après des sanctions américaines contre des entreprises russes

Les prix du pétrole ont connu une légère baisse dans les échanges matinaux de ce vendredi, perdant une partie des gains importants réalisés lors de la session précédente, alors que les inquiétudes concernant l'approvisionnement mondial persistent après que les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à deux grandes entreprises russes.
À 00h24 GMT, les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 17 cents, soit 0,3 %, pour s'établir à 65,82 dollars le baril. Les contrats à terme sur le West Texas Intermediate (WTI) américain ont également reculé de 17 cents ou 0,3 % pour atteindre 61,62 dollars le baril.
Malgré cette baisse, les deux types de pétrole de référence sont en passe d'enregistrer des gains hebdomadaires d'environ 7 %, les plus élevés depuis la mi-juin, après avoir grimpé de plus de 5 % lors des échanges de jeudi.
Ce mouvement sur le marché fait suite à l'annonce du président américain Donald Trump imposant des sanctions à deux entreprises russes, "Rosneft" et "Lukoil", dans le but de faire pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Ensemble, ces deux entreprises représentent plus de 5 % de la production mondiale de pétrole, suscitant des craintes de perturbations dans l'approvisionnement.
En réponse à ces sanctions, le président russe Vladimir Poutine a adopté une position ferme jeudi, exacerbant les tensions géopolitiques.
L'agence "Reuters" a rapporté que les sanctions américaines ont poussé de grandes entreprises pétrolières d'État chinoises à suspendre leurs achats de pétrole russe à court terme, tandis que d'autres sources ont indiqué que les raffineurs indiens - qui sont les plus grands acheteurs de pétrole russe transporté par mer - prévoient de réduire considérablement leurs importations.
Commentant l'évolution du marché, Satoru Yoshida, analyste des matières premières chez "Rakuten Securities", a déclaré : "Les achats motivés par des craintes de pénurie d'approvisionnement ont diminué après l'imposition des sanctions américaines contre la Russie".
De son côté, le ministre du pétrole koweïtien Tarek Al-Roumi a confirmé que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) était prête à compenser toute pénurie potentielle sur le marché en réduisant les réductions de production.
Les données de l'Administration américaine de l'information sur l'énergie indiquent que la Russie était le deuxième plus grand producteur de pétrole brut au monde en 2024, après les États-Unis.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent la réunion prévue entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping la semaine prochaine, avec un grand intérêt pour l'évolution des relations commerciales entre les deux pays.