La Palestine accueille la reconnaissance de son État par la France et la qualifie d'étape historique

Le ministère des Affaires étrangères palestinien a accueilli la reconnaissance de l'État de Palestine par la France, la considérant comme une décision "historique et courageuse" qui s'inscrit dans le droit international et les résolutions des Nations Unies, et qui contribue à soutenir les efforts de paix et à appliquer la solution à deux États.
Le ministère a salué le rôle joué par Paris et le président Emmanuel Macron dans l'encouragement d'autres pays à prendre des mesures similaires, et dans le rassemblement du soutien international pour réussir les conférences sur la solution à deux États et leurs résultats en partenariat avec le Royaume d'Arabie Saoudite.
Il a confirmé dans son communiqué l'engagement de la Palestine à renforcer et à développer les relations bilatérales avec la France dans divers domaines, appelant les pays qui n'ont pas encore reconnu à se hâter de reconnaître l'État de Palestine "pour protéger la solution à deux États". Il a également exhorté à s'engager activement dans les efforts internationaux pour mettre fin à la guerre immédiatement, protéger les civils, et ouvrir une voie politique qui mette fin à l'occupation et garantisse le droit du peuple palestinien à l'autodétermination conformément au droit international et à l'avis consultatif de la Cour internationale de justice.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi soir 22 septembre, depuis la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, la reconnaissance officielle de son pays de l'État de Palestine, affirmant que cette décision vient "en conformité avec l'engagement historique de la France au Moyen-Orient", et a déclaré : "Nous ne pouvons plus attendre pour reconnaître l'État palestinien".
Dans le même contexte, la Grande-Bretagne, l'Australie et le Canada ont reconnu l'État de Palestine dimanche dernier, suivis par le Portugal le même jour.
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères israélien a rejeté ces reconnaissances, considérant qu'elles ne servent pas la paix mais "augmentent l'instabilité de la région", et a décrit l'Autorité palestinienne comme "une partie du problème et non de la solution", affirmant qu'Israël n'acceptera pas des frontières "qu'elle ne peut pas défendre". Il a également considéré que la reconnaissance de la Grande-Bretagne, du Canada et de l'Australie est "une récompense pour le Hamas".