Les prix du pétrole augmentent de 1,5 % grâce à la décision prudente de l'OPEP+ d'augmenter la production

Les prix du pétrole ont connu une hausse significative lors des échanges de lundi, soutenus par la récente décision de l'alliance "OPEP+" qui a réduit l'augmentation de la production mensuelle à un niveau inférieur aux attentes, apaisant ainsi les craintes d'un excédent d'offre mondial.
Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 1,5 % pour atteindre 65,53 dollars le baril, tandis que le pétrole brut West Texas Intermediate a grimpé de 1,6 % à 61,87 dollars le baril.
L'alliance "OPEP+" a annoncé dimanche qu'elle augmenterait la production de pétrole en novembre de 137 000 barils par jour, revenant ainsi au même niveau d'augmentation qu'elle avait approuvé pour octobre, une démarche qui reflète sa prudence continue face aux risques d'une augmentation de l'offre.
L'analyste indépendante Tina Teng a commenté : "La hausse actuelle des prix est principalement due à la décision de l'OPEP+ d'augmenter la production de moins que prévu le mois prochain, dans une tentative d'atténuer l'impact de la récente baisse sur les marchés pétroliers".
Teng a ajouté, en avertissant : "Cependant, il est probable que les prix du pétrole restent faibles en raison des perspectives sombres de l'économie mondiale".
Des sources proches du dossier ont révélé avant la réunion de l'alliance que la Russie avait adopté une position favorable à une augmentation de la production à ce niveau pour maintenir la stabilité des prix, tandis que l'Arabie Saoudite penchait plutôt pour une augmentation plus importante pouvant atteindre trois ou même quatre fois le chiffre proposé, cherchant à récupérer sa part de marché plus rapidement.
Dans le même contexte, des analystes de la banque "ANZ" ont noté dans une note que "la décision de l'OPEP+ d'augmenter la production de 137 000 barils par jour en novembre pourrait sembler acceptable compte tenu de l'augmentation des interruptions d'approvisionnement dues au renforcement des sanctions américaines et européennes contre la Russie et l'Iran".
Les analystes ont également souligné que l'Ukraine continue d'intensifier ses attaques contre l'infrastructure pétrolière russe, ciblant la raffinerie "Kirish" qui est l'une des plus grandes raffineries de pétrole en Russie avec une capacité de traitement annuelle dépassant 20 millions de tonnes.
D'autre part, le groupe des sept a confirmé la semaine dernière son intention de prendre des mesures supplémentaires pour accroître la pression sur la Russie, en ciblant les entités qui continuent d'acheter du pétrole russe ou facilitent l'évasion des sanctions, dans le cadre des efforts visant à priver Moscou de ses revenus pétroliers en raison de sa guerre en Ukraine.
Malgré cette hausse quotidienne, les analystes s'attendent à ce que la faiblesse des fondamentaux de la demande au quatrième trimestre limite les gains des prix à court terme, maintenant ainsi un climat d'incertitude autour de l'avenir des marchés pétroliers mondiaux.