Variation des prix du pétrole à la fin des échanges de jeudi au milieu de données économiques contradictoires

Les échanges de jeudi 25 septembre se sont terminés par une performance variée des prix du pétrole, le brut américain se stabilisant à 64,98 dollars le baril après une légère baisse, tandis que le brut Brent a terminé la séance en légère hausse à 69,42 dollars le baril.
Cette variation est survenue après une forte vague de hausse des deux bruts mercredi, atteignant 2,5%, et atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis août, soutenus par deux facteurs principaux : la baisse inattendue des stocks américains et les craintes de perturbation des approvisionnements en raison des attaques contre les installations énergétiques russes.
Le marché a été marqué par une attente durant la séance avec l'apparition de nouvelles données qui ont suscité l'inquiétude des opérateurs. L'Irak a annoncé un accord pour livrer le pétrole du Kurdistan au gouvernement fédéral en vue de son exportation, menaçant d'augmenter l'offre.
À cet égard, la responsable principale des analystes de marché chez Philip Nova, Priyanka Sachdeva, a déclaré : "Le retour des approvisionnements kurdes renforce les craintes de surplus d'offre, ce qui pèse sur les prix qui tournent autour de leur plus haut niveau en sept semaines".
La baisse des actions américaines pendant deux jours consécutifs a également accru la pression sur les prix, comme l'a indiqué l'analyste des matières premières de la banque UBS, Giovanni Staunovo, en commentant : "Notre marché est généralement dépourvu de risques".
Face à ces facteurs de pression, des facteurs de soutien sont apparus, notamment l'annonce par la Russie de nouvelles mesures restrictives sur les exportations de produits pétroliers. Le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, a déclaré que son pays imposera une interdiction partielle sur l'exportation de diesel et prolongera l'interdiction de l'essence jusqu'à la fin de 2025, suite aux attaques par drones sur les raffineries russes.
Dans un contexte séparé, les données sur la croissance économique américaine ont montré une force inattendue, le produit intérieur brut enregistrant un taux de croissance de 3,8 % au cours du deuxième trimestre de 2025. Cela pourrait inciter la Réserve fédérale à être plus prudente concernant ses plans de réduction des taux d'intérêt dans un avenir proche.
Le principal analyste du groupe Price Futures, Phil Flynn, a décrit la réaction du marché à ces données en disant : "La réaction initiale a été une vague de ventes intense".