Baisse des prix du pétrole au milieu des craintes d'un excès d'offre et d'un ralentissement de la demande mondiale

Les prix du pétrole mondial ont légèrement baissé aujourd'hui, mardi, en raison des craintes d'un excès d'offre et d'une baisse de la demande en raison des tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine, qui sont les deux plus grands consommateurs de brut au monde. Malgré cette situation, le président américain Donald Trump a exprimé son optimisme quant à la possibilité d'un accord commercial entre les deux pays.
Les contrats à terme sur le Brent ont enregistré une baisse de 0,3 % pour atteindre 60,83 dollars le baril, tandis que le brut West Texas Intermediate américain pour livraison en novembre a diminué de 0,2 % à 57,38 dollars. Le contrat de décembre, le plus actif, a chuté de 13 cents, soit 0,2 %, pour atteindre 56,89 dollars.
Dans des déclarations faites lundi, Trump a déclaré : "Je pense que nous parviendrons finalement à un accord commercial très solide. Nous en serons heureux", faisant référence à ses attentes de conclure un accord équitable avec le président chinois Xi Jinping, malgré les désaccords persistants sur les droits de douane, la technologie et l'accès aux marchés. Les deux dirigeants doivent se rencontrer en Corée du Sud la semaine prochaine.
Par ailleurs, la raffinerie de Novokouïbichevsk, appartenant à la société russe Rosneft, a suspendu le traitement du brut dimanche, suite à une attaque par drone visant l'installation située dans la région de la Volga, ce qui a accru l'incertitude concernant les approvisionnements russes.
Concernant l'Inde, Trump a renouvelé son avertissement sur la possibilité d'imposer des droits de douane "énormes" si elle ne cesse pas d'acheter du pétrole russe, notant que l'Inde est devenue le principal acheteur de brut russe à bas prix après les sanctions occidentales imposées à Moscou.
Cette baisse des prix survient également à la suite d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie publié la semaine dernière, qui a prévu que le marché pétrolier mondial pourrait faire face à un excès allant jusqu'à quatre millions de barils par jour d'ici 2026, en raison d'une augmentation de la production par les pays de l'OPEP+ et leurs concurrents, alors que la demande mondiale reste faible.