Le Liban commence son plan de contrôle des armes avec le premier rapport de l'armée et un soutien américain de 230 millions de dollars
October 5, 202574 VuesTemps de lecture: 4 minutes

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Le Liban attend demain, lundi, une importante session gouvernementale au palais présidentiel sous la présidence du président Joseph Aoun, où l'armée libanaise présentera son premier rapport officiel sur la mise en œuvre du plan de contrôle des armes, basé sur ce qui a été convenu lors de la réunion du gouvernement le 5 septembre dernier.
Ce rapport fait suite à une tournée sur le terrain du commandant de l'armée, le général Rudolf Haikal, dans le sud du Liban, où il a souligné la nécessité d'un redéploiement complet de l'armée libanaise pour établir l'autorité de l'État et restaurer la stabilité dans les régions du sud.
Le rapport attendu ne se limitera pas seulement à la région au sud du fleuve Litani, mais s'étendra également aux régions au nord du Litani, selon ce que des sources ont confirmé.
Le ministre des Déplacés et ministre d'État aux affaires technologiques, Kamel Chahadeh, a confirmé dans des déclarations exclusives que ce rapport représente une étape essentielle pour mettre en œuvre la décision du gouvernement de contrôler les armes et d'interdire leur transport sur l'ensemble du territoire libanais, en soulignant que la communauté internationale surveille de près la mise en œuvre de ce plan dans toutes les régions, et pas seulement au sud du Litani.
Chahadeh a indiqué que la première phase du plan de contrôle des armes se divise en deux parties : la première se concentre sur la région au sud du Litani, et la seconde concerne le contrôle des manifestations des armes dans tout le Liban, y compris les armes des camps palestiniens et des partis, parmi lesquels l'arme du Hezbollah.
Il a souligné que les ministres lors de la session de demain poseront de nombreuses questions à la direction de l'armée lors de la présentation du rapport, exprimant l'espoir d'obtenir des réponses claires qui soutiennent les efforts diplomatiques du gouvernement pour mobiliser le soutien nécessaire à l'armée.
Dans ce contexte, l'administration du président américain Donald Trump a approuvé cette semaine l'octroi d'une aide de 230 millions de dollars aux forces de sécurité libanaises, dont 194 millions de dollars destinés à l'armée, comprenant des équipements militaires et des formations.
Des sources officielles ont confirmé que le soutien à l'armée et sa capacité à établir son autorité en termes de nombre et d'équipements est une priorité pour l'administration américaine, et qu'il n'y a pas de conditions américaines en échange de l'armement de l'armée, qui doit être l'unique responsable du maintien de la sécurité dans tout le Liban.
Le ministre Kamel Chahadeh a expliqué que les importantes aides américaines reflètent une grande confiance dans l'armée libanaise, exprimant l'espoir que le premier rapport sur le contrôle des armes constitue une opportunité pour les pays amis d'organiser des conférences de soutien pour fournir l'aide logistique et financière ainsi que les programmes de formation nécessaires aux militaires pour accomplir leurs missions efficacement.
Le Conseil des ministres avait accueilli lors de sa réunion du 5 septembre le plan de l'armée pour le contrôle des armes sous le nom de "Bouclier de la Patrie", qui se compose de cinq phases commençant par la région au sud du Litani, puis la région entre le fleuve Litani et le fleuve Awali, suivie de Beyrouth et de ses banlieues, puis de la Bekaa, et se terminant par la cinquième phase qui couvre l'ensemble du territoire libanais.
Cependant, les points d'occupation israélienne dans le sud (plus de 5 points) continuent d'entraver le déploiement complet de l'armée dans la région au sud du Litani, alors que le Liban compte sur la médiation américaine pour mettre en œuvre le plan de contrôle des armes et activer pleinement la résolution internationale 1701, renforçant ainsi la souveraineté de l'État libanais et sa sécurité.