Malgré l'annonce par le président américain Donald Trump hier d'un nouveau plan de paix pour la bande de Gaza, les frappes israéliennes intensifiées se poursuivent dans différentes régions de la bande, au milieu d'une escalade sur le terrain et d'une avancée des chars israéliens vers le centre de la ville de Gaza, ce qui reflète un mépris total pour les initiatives politiques.
Des journalistes ont rapporté que les avions de chasse israéliens ont mené ce matin une série de frappes aériennes intensifiées, utilisant des "ceintures de feu" sur le sud de la ville de Gaza, tandis que l'armée israélienne a intensifié ses bombardements sur les maisons dans les régions sud, centrale et nord, ciblant des zones peuplées.
Dans le même temps, l'artillerie israélienne a renouvelé ses bombardements sur le quartier Al-Nasr à l'ouest de la ville, et au nord du camp de Nuseirat au centre de la bande, dans une attaque qui semble préparer une large avancée terrestre.
* Avancée sur le terrain dangereuse : des chars dans les rues de Gaza
Dans un développement sur le terrain notable, les chars israéliens ont avancé depuis les axes est et nord de la ville de Gaza, atteignant la rue Al-Jalaa, vitale au centre de la ville.
Ils se sont également infiltrés dans la rue Al-Nasr, à proximité de l'hôpital Al-Shifa, le plus grand établissement médical de la bande.
En revanche, des unités militaires israéliennes se sont déplacées du côté sud vers la zone des universités, dans ce qui semble être un mouvement coordonné pour imposer un blocus militaire complet autour de l'hôpital Al-Shifa, au milieu d'avertissements internationaux d'une catastrophe humanitaire imminente en cas de ciblage ou de coupure des fournitures.
* Crise alimentaire étouffante .. la famine frappe à la porte de Gaza
Dans le contexte humanitaire, le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Carl Skau, a averti que tous les habitants de Gaza, au nombre de 2,2 millions, pourraient entrer en famine dans quelques semaines, si les fournitures alimentaires ne sont pas augmentées de manière urgente et significative.
Dans une interview avec la chaîne canadienne "CBC", Skau a précisé que pas plus de 100 camions chargés de nourriture entrent dans la bande chaque jour, considérant ce nombre comme "une goutte dans l'océan", qui ne répond pas au minimum des besoins de la population.
Il convient de rappeler que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait confirmé il y a deux semaines qu'environ 1,4 million de Palestiniens dans la bande faisaient face à des niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire.
Le "rapport mondial sur les crises alimentaires" a également déclaré la famine officiellement à Gaza pour la première fois le mois dernier.
Un blocus étouffant et un déplacement massif
Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023 entre Israël et le Hamas, Israël impose un blocus étouffant sur la bande de Gaza, ayant fermé le passage de Rafah du côté palestinien, et empêchant l'entrée de carburant et d'aides, à l'exception de quantités très limitées.
Les opérations militaires ont également entraîné un déplacement massif de la population de la ville de Gaza vers le sud, avec des avertissements répétés des Nations Unies sur l'absence de lieux sûrs pour les civils au milieu des bombardements continus.
* En arrière-plan : le plan de paix de Trump confronté à une escalade militaire
Alors que les regards se tournaient hier vers l'annonce du président américain Donald Trump d'un "plan de paix pour la bande de Gaza", la machine militaire israélienne a continué son escalade, jetant un doute sur la sincérité de la mise en œuvre du plan ou l'engagement des parties à celui-ci.
Parallèlement au plan, le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich a critiqué le plan, le qualifiant d'"échec diplomatique retentissant", en référence au refus israélien de certains de ses articles concernant la reconstruction ou l'octroi d'une influence politique aux Palestiniens dans la bande.
* La situation humanitaire au bord de l'effondrement
Avec la poursuite des frappes et de l'incursion terrestre, et le resserrement de l'étau sur les centres médicaux et humanitaires, la bande de Gaza se dirige vers un effondrement humanitaire complet, au milieu de l'incapacité des organisations internationales à accéder aux zones de conflit ou à acheminer l'aide, ce qui annonce une catastrophe humanitaire sans précédent dans l'histoire du conflit.