Iran : Procès d'une tueuse en série ayant avoué avoir tué 11 maris au cours de deux décennies

August 7, 2025229 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Iran : Procès d'une tueuse en série ayant avoué avoir tué 11 maris au cours de deux décennies

Kalthoum Akbari (55 ans) fait face à un procès pénal après avoir avoué avoir tué 11 hommes qu'elle a épousés au cours de vingt ans, dans une affaire qui a choqué l'opinion publique iranienne en raison de sa planification minutieuse et de son exécution "silencieuse" des crimes.


Selon le journal local "Haft Sobh", Akbari choisissait ses victimes parmi des hommes âgés et aisés, se présentant comme une "épouse idéale", avant de commencer à les empoisonner progressivement en dissolvant des médicaments pour le diabète ou l'hypertension dans leurs boissons. Les enquêtes ont révélé qu'elle augmentait lentement les doses pour éviter de susciter des soupçons, jusqu'à ce que la mort semble "naturelle" en raison des conditions de santé des victimes.


Dans un des cas, elle a utilisé un mélange d'alcool industriel puis a étranglé la victime avec un coussin, afin d'hériter d'une vaste propriété qui lui appartenait. Les preuves de l'accusation ont indiqué qu'elle avait contracté 18 mariages temporaires et 19 mariages permanents, ce qui suggère que le nombre de ses victimes pourrait dépasser vingt.


L'affaire a été révélée en septembre 2023 après la mort de son mari octogénaire, Gholam Reza Babaei, qui avait exprimé avant sa mort ses doutes à son égard. Les signalements de sa famille ont conduit à la découverte de sa série de crimes.


Selon le procès-verbal du tribunal, Akbari a d'abord nié les accusations, mais a ensuite avoué après la diffusion d'une vidéo de reconstitution des crimes. Elle a dit au juge : "Si j'avais su que les choses en arriveraient là, je ne l'aurais pas fait", tandis qu'un des proches des victimes a qualifié ses actes de "prémédités avec une pleine conscience".


Les familles de 4 victimes étaient présentes à l'audience, demandant justice, tandis que la justice attend les demandes des autres familles, dont le nombre de plaignants s'élève à 45 personnes. Ils ont appelé les médias à éviter de présenter l'affaire comme un divertissement, affirmant qu'elle avait laissé des "blessures profondes".


De son côté, le parquet a rejeté les allégations de la défense concernant un trouble psychologique, affirmant que son choix de médicaments "indique un comportement criminel réfléchi".


Le procès reprend la semaine prochaine, dans un contexte de prévisions de demandes croissantes pour l'application des peines les plus sévères.

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