L'Iran et la Russie signent un accord de 25 milliards de dollars pour construire de nouvelles centrales nucléaires

Dans une étape majeure pour renforcer leur partenariat stratégique, l'Iran et l'agence russe d'énergie nucléaire "Rosatom" ont signé un nouvel accord d'une valeur de 25 milliards de dollars américains, visant à créer et développer quatre nouvelles centrales nucléaires sur le territoire iranien.
L'annonce de la signature a été faite par l'agence de presse officielle iranienne (IRNA) vendredi, tandis que "Rosatom" a indiqué dans un communiqué séparé jeudi avoir signé un protocole d'accord avec la partie iranienne mercredi dernier, concernant la construction de petites centrales nucléaires, sans révéler le nombre détaillé à ce moment-là.
Cet accord couronne les annonces précédentes des responsables des deux pays. Le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami, a confirmé lundi le plan ambitieux de son pays pour sécuriser 20 000 mégawatts d'électricité grâce au développement de centrales nucléaires, avec une "part claire pour la Russie" dans ce projet colossal.
Dans le cadre de la coopération continue, Eslami a précisé que "les unités deux et trois de la centrale nucléaire de Bouchehr sont actuellement en construction par la Russie", soulignant que "ce projet est une priorité pour les gouvernements d'Iran et de Russie, et que les directives des présidents ont contribué à accélérer et faciliter l'avancement des travaux, tandis que les négociations bilatérales soutiennent considérablement ces efforts".
L'annonce ne s'est pas limitée à l'aspect de construction, mais a également inclus le renforcement des liens de coopération académique et de recherche. Eslami a ajouté que la visite à Moscou "comprend des visites d'usines partenaires et des rencontres avec des institutions scientifiques et de recherche pour renforcer la coopération académique et de recherche".
Cette étape fait partie des efforts iraniens pour élargir l'infrastructure nucléaire à un moment où le pays fait face à une crise de pénurie d'électricité pendant les mois de forte demande. La capacité nucléaire actuelle de l'Iran se limite à la seule centrale de Bouchehr en fonctionnement dans le sud, qui a été construite avec l'aide russe et a une capacité d'environ un gigawatt.
Cet accord est conclu dans le cadre des relations étroites entre Téhéran et Moscou, où la Russie a soutenu l'Iran et a dénoncé les frappes américaines et israéliennes visant des installations nucléaires iraniennes cette année, sous prétexte d'empêcher Téhéran de posséder une arme nucléaire, ce que l'Iran nie catégoriquement, affirmant la nature pacifique de son programme nucléaire.