Plainte devant la "Cour pénale internationale" contre Burhan et 3 dirigeants de l'armée soudanaise pour crimes de guerre

La coalition soudanaise pour les droits de l'homme a déposé une plainte officielle auprès de la Cour pénale internationale à La Haye contre quatre des principaux dirigeants militaires du Soudan, dont le commandant des forces de Port-Soudan et le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan.
Selon ce qu'a annoncé la coalition, la plainte, rédigée par une équipe d'avocats internationaux, inclut également Yasser al-Atta, Shams al-Din al-Kabashi et le général Taher Mohamed, et appelle la Cour à ouvrir une enquête complète sur "des crimes de guerre et des violations généralisées commises contre des civils désarmés".
Des observateurs soudanais estiment que cette démarche représente l'une des principales tentatives de la société civile pour internationaliser le dossier de la justice au Soudan, soulignant que si la plainte est acceptée, le procès pourrait constituer un tournant dans le parcours de la justice internationale dans le pays.
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, avait précédemment confirmé (janvier 2024) l'existence d'accusations crédibles concernant les atrocités commises par les forces de Burhan et les milices qui lui sont alliées contre des civils, tandis que la Cour a présenté un rapport au Conseil de sécurité en juillet 2024 avertissant de la poursuite de ces violations graves du droit international.
De plus, les Nations Unies ont publié plusieurs rapports en 2024 et 2025 documentant les violations des droits de l'homme au Soudan, et ont appelé à un renforcement de l'embargo sur les armes imposé par la résolution du Conseil de sécurité n° 1556.