Dans des déclarations controversées, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a déclaré hier jeudi que le mouvement Hamas a "perdu" la bataille à Gaza et qu'il doit accepter ce qu'il a qualifié de "capitulation", alors que le mouvement discute d'un plan de paix américain pour mettre fin à la guerre en cours dans la région.
Dans une interview accordée à l'Agence France-Presse, Barrot a déclaré :
"Hamas porte une lourde responsabilité dans la catastrophe qui a frappé les Palestiniens. Il a perdu, et il doit accepter la capitulation".
La déclaration du ministre français est intervenue après l'annonce du président américain Donald Trump lundi d'un nouveau plan de paix pour mettre fin au conflit à Gaza, un plan qui a été accueilli publiquement par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Barrot a confirmé que la France soutient pleinement ce plan et a l'intention de travailler à sa mise en œuvre.
Le ministre français a précisé :
"Nous accueillons ce plan et souhaitons travailler à sa mise en œuvre pour mettre fin à la guerre, à la famine et à la souffrance à Gaza".
* Plan Trump : cessez-le-feu et retrait progressif d'Israël
Le plan américain comprend plusieurs points principaux, parmi lesquels :
_ cessez-le-feu dans les 72 heures
_ libération mutuelle des prisonniers
_ démantèlement complet des armes de Hamas
_ retrait progressif de l'armée israélienne de la bande de Gaza
Selon les déclarations de Trump, Hamas a un délai de "trois à quatre jours" pour répondre au plan, sous une pression internationale croissante pour l'accepter.
* France : Hamas est isolé sur la scène internationale
Barrot a noté que Hamas est désormais isolé sur la scène internationale, citant le "vote écrasant" à l'Assemblée générale des Nations Unies le 12 septembre dernier, où un texte soutenant la création d'un État palestinien excluant Hamas a été adopté.
* L'Égypte tente de convaincre Hamas .. et exprime des réserves
De son côté, l'Égypte travaille à convaincre Hamas d'accepter le plan américain, mais a également signalé qu'il y a des lacunes dans certains points du plan, sans révéler les détails de ces lacunes.
* La France confirme son alliance avec Israël malgré la reconnaissance de l'État de Palestine
En réponse au mécontentement de Tel-Aviv concernant la reconnaissance par la France de l'État palestinien, Barrot a souligné que son pays se considère toujours comme un "allié stable et fiable" d'Israël, notamment face à ce qu'il a qualifié de "menace nucléaire iranienne".
* Appel français à reprendre les négociations avec l'Iran
Concernant le dossier nucléaire iranien, le ministre des Affaires étrangères français a appelé à reprendre le dialogue avec Téhéran, malgré les sanctions internationales et européennes récemment imposées à l'Iran.
Il a confirmé que la France fera tout son possible pour trouver une solution négociée à la crise nucléaire iranienne.