Le ministre des Affaires étrangères égyptien : Les éléments du plan de gestion de Gaza "sont présents" et dépendent d'un cessez-le-feu

À la suite des réunions de l'Assemblée générale des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdel Aati, a confirmé qu'il existe une vision claire pour les arrangements post-guerre dans la bande de Gaza, en soulignant que tous les éléments du plan sont présents mais attendent d'abord un cessez-le-feu.
Cela a été déclaré lors d'une conférence de presse tenue jeudi soir, où Abdel Aati a expliqué que la vision proposée comprend un aspect sécuritaire et un autre civil. Sur le plan sécuritaire, le ministre a déclaré : "Le déploiement d'une force internationale doit se faire avec un mandat des Nations Unies", affirmant que son pays "est ouvert à la présence de forces internationales dans la bande de Gaza mais cela doit se faire par une décision du Conseil de sécurité".
Quant à l'aspect administratif, il a révélé qu'une "commission civile gouvernera la région en coordination avec l'Autorité palestinienne", avec un consensus sur "une administration palestinienne temporaire de la bande de Gaza sans la participation des factions". Il a ajouté : "Des efforts sont actuellement déployés pour mettre fin à la guerre injuste contre Gaza, après quoi nous examinerons les arrangements sécuritaires et la gouvernance de Gaza".
Dans ce contexte, le ministre a annoncé qu'il "a également été décidé de tenir une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza selon le plan arabe islamique après la fin de la guerre".
Cette déclaration coïncide avec l'annonce du Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, mercredi, que l'Égypte "a commencé les procédures pour former les forces de sécurité palestiniennes", exprimant la volonté du Caire de s'étendre dans ce domaine avec le soutien de la communauté internationale.
Madbouly a participé en marge des réunions de l'Assemblée générale à une réunion sur "le jour suivant et le soutien à la stabilité à Gaza", où il a souligné dans son discours "l'accueil par l'État égyptien de tous les efforts visant à parvenir à un règlement politique de la question palestinienne, ce qui nécessite le soutien des efforts déployés par les intermédiaires pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à mettre fin aux violences et à secourir le peuple palestinien".
La guerre contre la bande de Gaza s'inscrit dans le cadre d'une opération militaire israélienne qui fait face à "une condamnation mondiale", sans qu'un cessez-le-feu ne se profile à l'horizon. Selon des estimations des Nations Unies, la guerre a causé des destructions massives dans la région assiégée, "et a coûté la vie à plus de 65 000 Palestiniens", tandis qu'un observatoire mondial de la faim a déclaré que certaines parties de la région souffrent de famine en raison du blocus israélien.