Une frappe de drone tue un civil au sud du Liban malgré l'accord de cessez-le-feu

Dans un nouveau développement sécuritaire menaçant la stabilité du sud libanais, une personne a été tuée ce matin, samedi, lors d'une frappe aérienne israélienne visant un engin utilisé pour des travaux de construction dans la ville de Deir Kifa, relevant du district de Tyr au sud du Liban, et ce malgré la poursuite de l'accord de cessez-le-feu signé il y a près d'un an entre Israël et le Hezbollah.
Le ministère de la Santé libanais a confirmé dans un communiqué officiel que la frappe effectuée par l'armée israélienne a entraîné un mort, sans préciser son identité pour le moment.
L'Agence nationale d'information a rapporté qu'un drone israélien a tiré deux missiles sur une pelleteuse qui travaillait sur la route Kfar Dounin - Deir Kifa, ce qui a entraîné sa destruction totale et la mort de son conducteur.
Cette frappe intervient dans un contexte de tensions croissantes malgré le calme relatif imposé par l'accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre 2024, sous médiation américaine et française, après une année entière de violents affrontements entre les deux parties.
L'accord stipule le retrait du Hezbollah des zones au sud du fleuve Litani et le démantèlement de sa structure militaire là-bas, tout en limitant les armes aux mains de l'État libanais, en échange du retrait de l'armée israélienne des territoires qu'elle a envahis pendant la guerre.
Cependant, la réalité sur le terrain indique une détérioration progressive, Israël maintenant une présence militaire sur cinq collines stratégiques à l'intérieur des territoires libanais du sud, en violation manifeste de l'accord.
Dans un autre incident sécuritaire aujourd'hui, l'agence nationale a rapporté que l'armée israélienne a ouvert le feu avec ses armes légères et moyennes en direction de la ville de Kfar Kila - quartier Al-Duhur dans le district de Marjeyoun, provoquant la panique parmi les habitants.
Le samedi dernier, une escalade similaire a eu lieu, avec dix frappes aériennes visant six dépôts de pelleteuses et de machines près de la ville de Al-Masila, entraînant la destruction d'environ 300 engins selon des sources libanaises.
Israël prétend que ses frappes visent des éléments et des sites appartenant au Hezbollah, en particulier après avoir détecté des mouvements suspects sur les routes ou à l'intérieur des chantiers de construction.
Ces derniers mois, des frappes visant des voitures, des motos et des pelleteuses se sont multipliées, soulevant des questions sur une reprise potentielle des opérations sécuritaires malgré l'accord en cours.
Dans un contexte politique parallèle, des sources ont révélé que des négociations directes entre le Liban et Israël ne sont pas exclues, dans un contexte de pressions internationales croissantes pour trouver une formule durable pour stabiliser le cessez-le-feu et empêcher le déclenchement d'une nouvelle guerre dans la région.