Berri : l'effondrement du processus de négociation avec Israël et le mécanisme international comme seule option

Le président de la Chambre des députés libanais Nabih Berri a confirmé que le processus de négociation qui était proposé entre le Liban et Israël s'est effondré après le refus de Tel Aviv d'une proposition américaine visant à arrêter les opérations militaires pendant deux mois, suivi d'un retrait israélien des territoires libanais occupés et du début de négociations pour le tracé des frontières et des arrangements de sécurité.
Il a expliqué, dans des déclarations au journal "Asharq Al-Awsat", que la seule option disponible actuellement est de travailler dans le cadre du mécanisme, qui est un comité comprenant des représentants des pays parrainant l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la dernière série de combats en novembre dernier.

Il a indiqué que ce comité tient désormais des réunions régulières toutes les deux semaines, après que ses réunions étaient auparavant espacées.

L'envoyé américain Tom Barak a de son côté souligné que l'opportunité reste ouverte pour le Liban d'entrer dans un processus de paix, mais il a considéré que la poursuite de l'armement du Hezbollah constitue un obstacle à la réalisation de la stabilité.

L'accord de cessation des hostilités signé le 28 novembre de l'année dernière stipulait le retrait des troupes israéliennes du sud libanais, le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, et la remise des armes des groupes armés à l'armée libanaise qui s'est déployée dans la région.

En août dernier, le gouvernement libanais a approuvé un plan pour remettre les armes du parti et a chargé l'armée de le mettre en œuvre avec des rapports réguliers sur l'avancement du processus.

Malgré cela, l'armée israélienne conserve plusieurs positions à l'intérieur des territoires libanais et continue de mener des frappes presque quotidiennes sur des zones dans le sud et la Bekaa, prétendant cibler des sites et des éléments liés au Hezbollah.

Berri a refusé de qualifier sa position d'optimisme ou de pessimisme, se contentant de dire : "Je suis un pessimiste optimiste", tandis que le président libanais Joseph Aoun a récemment confirmé que la négociation avec Israël est devenue une nécessité pour résoudre les dossiers en suspens entre les deux parties.