Après des mois de stagnation.. Le chef des "SDF" annonce un "accord préliminaire" avec Damas pour intégrer ses forces dans l'armée syrienne

Le chef des Forces démocratiques syriennes (SDF), Mazloum Abdi, a révélé qu'un "accord préliminaire" avait été atteint avec le gouvernement syrien pour définir le mécanisme d'intégration de ses forces au sein de l'armée syrienne en tant qu'entité cohérente, dans un développement perçu comme un potentiel déblocage après des mois de négociations infructueuses.
Cela a été déclaré dans des propos exclusifs qu'Abdi a tenus à l'agence "Associated Press" jeudi, où il a mis en lumière les détails de la trajectoire future des forces soutenues par les États-Unis, affirmant que l'intégration ne se ferait pas de manière individuelle.
Abdi a précisé qu'un des principaux points de désaccord précédents concernait la question de savoir si les "SDF" resteraient une unité cohérente au sein de la nouvelle armée, ou seraient démantelées. Il a tranché cette question en déclarant : "Il n'est pas possible d'intégrer des forces massives comme les SDF dans l'armée syrienne de manière individuelle comme d'autres factions plus petites, mais elles rejoindront des formations militaires importantes qui seront constituées selon les règles du ministère de la Défense".
Selon le chef, les deux parties se sont mises d'accord sur le mécanisme d'exécution, une commission conjointe ayant été formée avec le ministère de la Défense syrien pour déterminer les "mécanismes appropriés" pour le processus d'intégration. Abdi a également prévu que les membres et dirigeants qui rejoindraient obtiendraient des avantages, en disant : "Nous nous attendons à ce que les membres et dirigeants des Forces démocratiques syriennes qui rejoindront l'armée obtiennent de bons postes au ministère de la Défense et à la direction de l'armée".
L'accord ne se limite pas seulement au côté militaire, Abdi a révélé que "les forces de police dans le nord-est de la Syrie seront également intégrées aux forces de sécurité du gouvernement syrien", dans le cadre d'un processus global de unification des institutions militaires et sécuritaires.
Abdi a indiqué que cet accord avait été atteint lors d'une rencontre récente avec le président syrien Ahmad al-Shara et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense dans la capitale Damas.
Il a également commenté les raisons du retard dans l'exécution de l'accord de mars dernier, en soulignant que "les événements sur la côte syrienne et à Sweida étaient l'une des raisons ayant contribué au retard de l'exécution". Tout en exprimant son optimisme quant à l'avenir : "Cela dit, nous pensons que si des progrès sont réalisés dans l'accord de mars et que tous ses articles sont appliqués dans la pratique, nous pourrons éviter la répétition de tels événements".
Il convient de noter que cette annonce représente une étape importante vers la fin de la dualité militaire dans les régions du nord et de l'est de la Syrie, et l'unification des rangs face aux défis sécuritaires.