Zelensky appelle à accélérer les garanties de sécurité après une conversation "constructive" avec l'OTAN

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé à accélérer le travail sur les garanties de sécurité pour son pays, suite à une conversation qu'il a qualifiée de "constructive" avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, vendredi.
Cela s'est produit lors d'une conférence de presse tenue par Zelensky à Paris, où il a salué l'engagement de ses alliés européens à déployer des troupes en Ukraine dans le cadre de tout accord de paix potentiel avec la Russie, le qualifiant de "première étape concrète" de ce type depuis longtemps. Il a déclaré : "26 pays ont accepté de fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine. Je pense que c'est la première étape sérieuse et concrète de ce type depuis longtemps".
Zelensky a ajouté sur l'application "Telegram" : "Il est important d'être aussi productif que possible avec l'Amérique. Et il est important de renforcer notre défense aérienne". Il a affirmé qu'une armée ukrainienne forte serait "essentielle" dans tout arrangement de sécurité futur, appelant les entreprises de défense européennes à augmenter leur production à pleine capacité.
De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a révélé que les jours à venir verraient les derniers préparatifs du soutien que les États-Unis fourniront dans le cadre des garanties de sécurité pour l'Ukraine. Cela est survenu après un appel téléphonique qu'il a eu avec son homologue américain, Donald Trump, à la suite d'une réunion du groupe de pays soutenant Kiev.
Macron a déclaré aux journalistes jeudi : "Nous avons eu un appel avec le président Trump... Les résultats de cet appel sont simples : dans les jours à venir, nous finaliserons le soutien américain, ainsi que ces garanties de sécurité. Les États-Unis, comme je l'ai dit, ont participé à chaque étape du processus".
Macron a annoncé que 26 pays, pour la plupart européens, se sont engagés à participer à ce qu'il a appelé une "force de réassurance" qui pourrait être déployée "par terre, par mer ou par air" en Ukraine dans le cadre d'un éventuel cessez-le-feu. Il a précisé : "L'objectif de cette force n'est pas de mener une guerre contre la Russie", ajoutant que l'Allemagne, l'Italie et la Pologne figurent parmi les pays qui ont défini la forme de leur soutien, que ce soit pour former l'armée ukrainienne ou garantir la sécurité.
Macron a confirmé que les garanties de sécurité visent à "garantir qu'il n'y ait aucune restriction sur la taille ou les capacités de l'armée ukrainienne pendant les négociations", ajoutant : "C'est ce que nous défendons, et ce que nous défendrons jusqu'à la fin".
Il a averti que les Européens imposeraient de nouvelles sanctions "en coordination avec les États-Unis" si Moscou continuait à "refuser d'établir la paix" en Ukraine, soulignant qu'il y a "de nouveaux contacts entre les Américains et les Russes" à prévoir.
En revanche, le Kremlin a accusé les Européens de "bloquer" le règlement en Ukraine. Le porte-parole présidentiel, Dmitri Peskov, a déclaré à la presse russe "Izvestia" : "Les Européens bloquent le règlement en Ukraine. Ils n'y contribuent pas", accusant l'Europe de "continuer ses tentatives" de faire de l'Ukraine "un centre de tout ce qui est anti-Russie".
Le Kremlin a confirmé que les garanties de sécurité pour l'Ukraine ne peuvent pas être fournies par des forces militaires étrangères, et qu'il reste beaucoup de travail à faire avant de tenir tout sommet potentiel entre Moscou et Kiev pour mettre fin au conflit.