Nations Unies : départ de 12 employés de Sanaa après leur détention, les Houthis conservent 53 autres

Les Nations Unies ont annoncé, mercredi, que 12 de ses employés ont pu quitter la capitale yéménite Sanaa à bord d'un vol humanitaire, après avoir été retenus dans l'un de leurs complexes pendant plus d'une semaine, tandis que 53 autres employés sont toujours détenus par le groupe des Houthis.

Dans un communiqué émis par le bureau du porte-parole du secrétaire général, l'organisation a précisé que le vol a été effectué par ses services de transport aérien humanitaire, indiquant que trois employés supplémentaires ont obtenu la liberté de mouvement et de voyage après avoir été partiellement libérés.

Le communiqué a confirmé que les autorités de fait à Sanaa continuent de détenir des dizaines de travailleurs humanitaires de manière arbitraire, ainsi que des employés d'organisations non gouvernementales et des représentants de la société civile, ainsi que certaines missions diplomatiques, en violation claire du droit international.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus, considérant que ce qui s'est passé constitue une grave violation des immunités diplomatiques et des normes internationales régissant le travail des organisations humanitaires.

Le groupe des Houthis avait envahi un complexe des Nations Unies à Sanaa samedi dernier, retenant des employés locaux et internationaux, dans un incident qualifié par l'organisation de plus grave depuis des années, suscitant de vives inquiétudes quant à la sécurité des travailleurs humanitaires au Yémen.

Cette escalade intervient dans un contexte de crise humanitaire sans précédent au Yémen, où plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide internationale, tandis que les agences de secours font face à des défis croissants dans les zones contrôlées par les Houthis, notamment les restrictions imposées à la circulation et à l'accès aux personnes dans le besoin.