Trump et Poutine vers un nouvel accord : le traité "New START" revient sur le devant de la scène

Dans un tournant notable des relations nucléaires entre les deux superpuissances, le président américain Donald Trump a laissé entendre hier, dimanche, qu'il était prêt à prolonger le traité "New START" avec la Russie, après une proposition de son homologue russe Vladimir Poutine pour prolonger l'accord d'un an.

Trump a déclaré, dans une déclaration faite depuis la Maison Blanche en réponse à une question d'un journaliste concernant l'offre russe :

"Cela me semble être une bonne idée".

Le traité "New START" - qui est le dernier accord majeur en vigueur entre les États-Unis et la Russie pour limiter les armes nucléaires - arrive à expiration le 5 février 2026, soit dans environ 4 mois seulement.

La démarche de Poutine représente un appel à gagner du temps en prolongeant son application d'un an, dans un contexte de tensions internationales croissantes et de risques nucléaires accrus.

Le traité a été signé en 2010 et vise à limiter la prolifération des armes nucléaires offensives dans les deux pays. Il stipule ce qui suit :

• Ne pas dépasser 1550 têtes nucléaires déployées par partie.

• Limiter le nombre de lanceurs de missiles lourds (terrestres, maritimes et aériens) à 800 plateformes, qu'elles soient déployées ou non déployées.

• Mettre en œuvre un système de vérification mutuelle pour garantir la transparence et le respect.

Cependant, le traité a subi un coup dur après que Moscou a suspendu sa participation en 2023, sur fond de guerre en Ukraine et d'intensification de l'affrontement avec l'Occident, ce qui a conduit à l'arrêt des inspections et des surveillances mutuelles.

Plus tôt cette année, Trump a annoncé une nouvelle vision pour le désarmement nucléaire par le biais de négociations avec Moscou et Pékin.

Il a révélé son plan pour moderniser les capacités de défense américaines en créant un système de défense antimissile avancé sous le nom de "dôme doré", qui ressemble beaucoup au concept de "dôme de fer" mais à une échelle plus large pour protéger les États-Unis de toute menace stratégique.

De son côté, la Russie a confirmé par la voix de plusieurs responsables qu'elle était prête à entrer dans des négociations sérieuses avec Washington sur la limitation des armements, considérant que le prolongement du "New START" d'un an pourrait ouvrir la voie à des accords plus larges sur la sécurité stratégique mondiale.

Ce développement survient à un moment délicat où les relations américano-russes connaissent une forte tension, au milieu d'une nouvelle course aux armements qui se profile à l'horizon.

Le prolongement du "New START" constitue-t-il un rayon d'espoir sur un long chemin vers la réduction de l'arsenal nucléaire mondial ?

Les jours à venir révéleront les conséquences de ce rapprochement rare.