L'histoire de Souhane .. La tragédie d'une enfant libyenne en mer révèle l'effondrement de la santé en Libye
June 27, 20255 vuesTemps de lecture: 3 minutes

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Dans une scène poignante qui illustre la profondeur de la crise humanitaire et sanitaire en Libye, l'image de la petite Libyenne "Souhane" a dominé les réseaux sociaux, alors qu'elle se trouvait à bord d'un bateau de migration illégale en pleine mer en route vers l'Italie, fuyant la maladie et la négligence, non la guerre.
L'enfant souffrant d'une maladie rare liée à une augmentation des "enzymes hépatiques" a poussé sa famille à prendre la décision difficile de se lancer en mer, après que les portes leur ont été fermées dans le pays, dans une tentative désespérée de sauver sa vie et de garantir le traitement nécessaire à l'étranger.
Une affaire devenue publique
La diffusion de l'image de Souhane à bord du bateau de migration s'est transformée en quelques heures en une affaire publique en Libye, provoquant un état de colère populaire et de vifs débats sur la performance du système de santé du pays et les responsabilités négligées.
L'activiste Youssef Haroun a écrit avec colère :
"Est-ce ainsi que nous en sommes arrivés ? .. Que des enfants libyens montent à bord de bateaux de la mort non pas à la recherche d'une vie meilleure mais pour obtenir un traitement ? C'est une tragédie humaine et une condamnation morale de l'État et de la société".
Et il a ajouté :
"Le secteur de la santé s'effondre, les gens meurent lentement dans les files d'attente pour les soins, les familles s'entassent, les médicaments manquent, et la mauvaise traitement ronge la dignité des patients ... Où est la surveillance ? Où est la responsabilité ? Et où sont passés les budgets ?".
Quant à l'activiste Saad Al-Mashati, il a commenté en disant :
"Une enfant fuit le pays non pas par peur de la guerre, mais à cause de la douleur de la négligence et de la corruption. En Libye, connue pour sa richesse, les citoyens sont contraints de monter à bord de bateaux de la mort uniquement pour obtenir un traitement. C'est une honte et une décadence morale".
De son côté, l'activiste Mariouma Erhoma a exprimé sa tristesse en disant :
"Souhane n'est pas juste un cas, c'est un signal d'alarme ... la douleur d'une nation entière. Cette enfant crie sa douleur : les enfants de Libye méritent la vie, le traitement et l'éducation, pas la mort sur un bateau en pleine mer".
Une réponse gouvernementale après le choc de l'opinion publique
En réaction à la colère populaire et à la diffusion de l'histoire sur les plateformes de médias sociaux, le Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, a émis des instructions urgentes pour prendre en charge intégralement le traitement de l'enfant "Souhane". Il a également ordonné la coordination avec l'ambassade libyenne en Italie pour assurer tous ses besoins médicaux, et commencer immédiatement son traitement dans un hôpital spécialisé.
Dbeibah n'en est pas resté là, il a également ordonné la formation d'une commission d'enquête urgente pour comprendre les raisons du retard dans la prise en charge de son cas et de l'absence de mesures médicales nécessaires plus tôt.
Un cri en pleine mer
L'histoire de "Souhane" a de nouveau mis en lumière la réalité des migrants en provenance de Libye, mais cette fois-ci sous un angle plus douloureux, lorsque la migration devient un choix thérapeutique plutôt qu'économique, et que le bateau devient un moyen de sauvetage plutôt qu'une quête de bien-être.
Une petite fille, au corps maigre et à la maladie douloureuse, a crié du fond de la mer, non pas seulement pour appeler au traitement, mais pour rappeler que en Libye, il y a des enfants qui méritent un pays qui les accueille, pas qui les rejette.