Le projet Reflect Orbital suscite un débat mondial entre innovation et menace environnementale
October 10, 2025288 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Un nouveau projet américain a suscité une vague d'inquiétude parmi les astronomes et les environnementalistes du monde entier, après qu'une start-up californienne, nommée Reflect Orbital, a annoncé des plans pour lancer une constellation de satellites conçus pour réfléchir la lumière du soleil vers la terre après le coucher du soleil, afin de fournir ce que l'entreprise décrit comme de la "lumière du soleil à la demande".
Idée du projet et mécanisme de fonctionnement
Selon l'entreprise, les satellites utiliseront d'énormes miroirs pour réfléchir les rayons du soleil vers des fermes solaires, afin de fournir une source supplémentaire d'énergie propre pendant les heures nocturnes.
Le fondateur de l'entreprise, Ben Nowak, a déclaré dans une vidéo publiée sur la plateforme "X":
> "Nous voulons fournir de la lumière du soleil même après son coucher, en utilisant une technologie simple et efficace".
Début des essais et plan d'expansion
Le plan commence par le lancement d'un satellite expérimental nommé Earendil-1 d'une largeur de 18 mètres en 2026, en vue de déployer environ 4 000 satellites d'ici 2030.
Les miroirs réfléchissants de ces satellites mesureront 54 mètres de large et tourneront à une altitude de 625 kilomètres au-dessus de la surface de la terre, avec pour objectif de générer environ 20 % de la lumière du soleil à midi (environ 200 W/m²) pour faire fonctionner les panneaux solaires après le coucher du soleil.
Avertissements des scientifiques et préoccupations environnementales
Les astronomes ont averti que le projet pourrait entraîner une pollution lumineuse artificielle massive, perturbant le fonctionnement des observatoires astronomiques et déformant la vue naturelle du ciel.
Une analyse spécialisée a expliqué que la lumière d'un seul satellite artificiel serait 15 000 fois plus faible que celle du soleil à midi, mais resterait plus lumineuse que celle d'une pleine lune, rendant son apparition visible à l'œil nu.
Une expérience expérimentale utilisant un ballon et de petits miroirs a également montré que pour reproduire l'expérience depuis l'orbite, le miroir requis devrait avoir une taille de 42 kilomètres carrés, rendant le projet techniquement difficile à réaliser.
Le débat entre innovation et environnement
Certaines experts décrivent le projet comme une innovation ambitieuse qui favorise l'énergie propre, mais qui représente en même temps une menace pour le ciel nocturne et ouvre la porte à une exploitation irresponsable de l'espace.
Un astronome de renom a déclaré dans un communiqué du groupe "DarkSky International":
"Nous ne voulons pas d'un ciel illuminé par des publicités ou des réflecteurs artificiels... mais nous voulons préserver l'obscurité naturelle qui a caractérisé les nuits de la terre pendant des millions d'années".