Le ministère de la Justice syrien dément l'émission de peines de mort contre d'anciens responsables

Le ministère de la Justice syrien a catégoriquement démenti, jeudi, les informations circulant sur les réseaux sociaux prétendant que des peines de mort avaient été prononcées contre plusieurs anciens responsables du régime déchu, dont l'ancien mufti Ahmad Badreddine Hassoun.
Le bureau de presse du ministère a confirmé à l'agence de presse syrienne (SANA) que "les noms mentionnés dans les rumeurs sont toujours sous enquête et jugement, et aucune décision judiciaire n'a été rendue à leur encontre jusqu'à présent".
Le communiqué du ministère a précisé que "les nouvelles circulant ne reposent sur aucune source officielle", appelant les médias et le public à "faire preuve de précision et d'objectivité dans la transmission des nouvelles judiciaires, et à se fier uniquement aux déclarations émises par les autorités officielles compétentes".
Les réseaux sociaux avaient rapporté des informations prétendant que des peines de mort avaient été prononcées contre quatre des principaux responsables de l'ancien régime, à savoir : Ahmad Badreddine Hassoun (ancien mufti), Ibrahim Houeijja (ancien chef de la branche des renseignements aériens), Mohamed Chaar (ancien ministre de l'Intérieur) et Atef Najib (ancien chef de la branche de la sécurité politique à Deraa).
Il convient de rappeler que le procureur général de la République, le juge conseiller Hassan Al-Turba, avait annoncé le 30 juillet dernier l'"ouverture d'une action publique contre Najib, Hassoun, Chaar et Houeijja, les accusant de crimes et de violations graves contre le peuple syrien".
La décision d'ouvrir l'action, selon l'annonce officielle à l'époque, "s'inscrit dans le cadre du processus de justice transitionnelle adopté par le nouvel État syrien, visant à tenir responsables les coupables et à garantir les droits des victimes et de leurs familles".