L'euro et les contrats à terme sur actions américaines en hausse après un accord commercial américano-européen

Les marchés financiers ont réagi positivement à l'accord commercial annoncé par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dimanche, avec une hausse significative de l'euro et des contrats à terme sur actions américaines. Cet accord intervient à un moment sensible avant la date limite fixée par Washington pour imposer de nouveaux droits de douane, apportant ainsi une certaine clarté aux perspectives de stabilité commerciale.
L'impact direct de l'accord s'est manifesté dans la reprise de l'euro par rapport aux principales devises, atteignant un niveau de 1,176 dollar face au dollar, enregistrant des gains modestes face à la livre sterling et au yen japonais. De l'autre côté de l'Atlantique, les contrats à terme sur les indices américains ont affiché un élan positif à la reprise des échanges, avec des hausses variables pour les contrats des indices S&P 500 et Nasdaq, tandis que les contrats à terme de l'indice Nikkei japonais ont suivi la même tendance.
L'essence de l'accord réside dans la réduction des droits de douane sur les produits européens à 15 % au lieu de 30 % précédemment menacés par l'administration américaine, avec l'inclusion de dispositions concernant l'achat d'énergie et d'équipements de défense américains d'une valeur dépassant 750 milliards de dollars. Cependant, l'accord, qui ressemble à certains égards à l'accord conclu avec le Japon la semaine dernière, n'a pas réglé tous les dossiers en suspens tels que les droits de douane sur les boissons alcoolisées, selon des sources informées.
Face à ces développements, Rick Meckler de Cherry Lane Investments a souligné que la réaction des marchés serait similaire à leur réaction à l'accord japonais, mettant en garde contre les répercussions potentielles sur les taux d'inflation en raison de l'augmentation des charges pour les producteurs et les consommateurs. De son côté, Michael Brown de Piperstone a estimé que l'accord réduisait les risques d'escalade commerciale, tandis que Holger Schmieding de Berenberg a qualifié les résultats de "meilleurs que prévu mais en deçà des niveaux d'avant la guerre commerciale".
Ce développement fait suite à une série de négociations intensives qui ont abouti à la visite de von der Leyen en Écosse pour lever les derniers obstacles. Elle s'est dite soulagée de la résolution de la crise, soulignant que les droits de douane toucheraient des secteurs vitaux tels que l'automobile, les semi-conducteurs et les médicaments.
Pendant ce temps, les investisseurs attendent avec inquiétude la date butoir du 1er août prochain, qui pourrait voir l'imposition de nouveaux droits de douane à plus grande échelle, mettant ainsi à l'épreuve la stabilité de ces accords.