Reuters : La Turquie continue d'importer du pétrole russe malgré les pressions américaines

Les dernières données d'expédition publiées par "le Groupe des Bourses de Londres", parallèlement à des informations provenant de sources du marché, montrent que la Turquie cherche à maintenir ses importations de pétrole brut de l'Oural russe en octobre à un niveau de 280 000 barils par jour, enregistrant le même niveau que le mois dernier.
Les sources ont ajouté, dans des déclarations rapportées par l'agence "Reuters", que le total des exportations de pétrole russe vers Ankara en octobre pourrait dépasser les niveaux de septembre, avec des prévisions d'envoi de plus de cargaisons dans les semaines à venir ce mois-ci.
Cette continuité dans le flux de pétrole russe vers la Turquie intervient à un moment où le président américain, Donald Trump, intensifie sa campagne de pression sur les principaux importateurs de pétrole russe, notamment l'Inde et la Turquie, dans le cadre des efforts occidentaux visant à saper les revenus russes et à faire pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Selon les données du "Groupe des Bourses de Londres", la Turquie est devenue l'un des plus grands importateurs de pétrole russe depuis 2022, lorsque les pays européens ont suspendu leurs importations de brut russe. Depuis lors, Ankara occupe la deuxième place sur la liste des plus grands acheteurs de pétrole de l'Oural transporté par mer, juste après l'Inde, ce brut étant le principal moyen d'exportation de la Russie.
Des opérateurs du marché, dans des déclarations à "Reuters", ont attribué la poursuite des achats de brut russe par les raffineries turques à "son attractivité tarifaire par rapport à d'autres types de brut disponibles sur le marché méditerranéen."
Il convient de noter que le président Trump avait déclaré, le 26 septembre dernier, après sa rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan, qu'il pensait que la Turquie répondrait à sa demande de cesser d'importer du pétrole en provenance de Russie. Trump a déclaré en faisant référence à Erdoğan : "Je pense qu'il va arrêter cela."
Cependant, les dernières données d'expédition et les prévisions indiquent que la demande turque de pétrole russe se poursuit jusqu'à présent, contrairement aux prévisions américaines.