Une nouvelle attaque de Boko Haram déplace des milliers de personnes du nord-est du Nigeria vers le Cameroun

Plus de cinq mille personnes ont été contraintes de quitter la ville frontalière de Kiraawa dans l'État de Borno, au nord-est du Nigeria, après que des militants du groupe Boko Haram ont pris le contrôle de la région lors d'une attaque violente survenue jeudi soir, provoquant un incendie au palais du chef de la région, Abdurrahman Abubakar, ainsi que dans une caserne militaire et des dizaines de maisons.

La dernière attaque s'inscrit dans une série d'escalades menées par le groupe au cours de l'année, ciblant les civils et les sites militaires, dans un conflit qui dure depuis 16 ans et dans lequel participe également le groupe État islamique de l'Afrique de l'Ouest, dissident de Boko Haram.

Bien que l'armée nigériane ait réussi à repousser certaines attaques après l'arrivée de renforts, le groupe continue d'étendre son influence, son dernier mouvement ayant eu lieu le 19 septembre, lorsqu'il a envahi la ville frontalière de Banki, s'emparant d'une caserne militaire et forçant les soldats à fuir.

Cet événement a suscité une grande inquiétude au sein des communautés locales et internationales, avec des avertissements sur l'aggravation de la crise humanitaire dans la région frontalière et l'augmentation du nombre de déplacés vers le Cameroun voisin.