Plus de 60 morts dans un bombardement ciblant un centre d'hébergement pour déplacés à El Fasher

Des comités d'aide locaux dans la ville d'El Fasher, capitale de l'État du Nord-Darfour, ont annoncé samedi la mort d'au moins 60 civils dans une attaque visant un centre d'hébergement pour déplacés à l'intérieur de l'école Dar Al-Arqam.

Les "Comités de résistance d'El Fasher" ont déclaré que l'attaque a été menée par deux drones et plus de huit obus incendiaires, entraînant la mort de dizaines de victimes parmi les femmes, les enfants et les personnes âgées, en plus de la présence de corps toujours sous les décombres.

Les comités ont accusé les forces de soutien rapide d'être responsables du bombardement, tandis qu'aucun commentaire officiel de ces dernières n'a été émis jusqu'à samedi après-midi.

Les forces de soutien rapide affirment souvent qu'elles évitent de cibler les civils, malgré la documentation par des organisations locales et internationales de violations massives pendant la guerre qui dure depuis plus de deux ans et demi.

L'incident survient dans un contexte de blocus sévère imposé par les forces de soutien rapide sur la ville d'El Fasher depuis mai 2024, ce qui en fait un point humanitaire critique en tant que centre des opérations d'aide pour les cinq États du Darfour.

Selon les Nations Unies, la guerre entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide depuis avril 2023 a entraîné la mort de plus de 20 000 personnes et le déplacement ou l'exil d'environ 15 millions de personnes, tandis qu'une étude académique américaine a estimé le nombre réel de morts à environ 130 000.