L'Italie met en garde contre une reconnaissance précoce de l'État de Palestine : "cela pourrait avoir des conséquences inverses"

Dans des déclarations au journal "La Repubblica" italien aujourd'hui, samedi 26 juillet, la Première ministre italienne Giorga Meloni a exprimé ses réserves quant à la reconnaissance de l'État de Palestine avant son établissement effectif sur le terrain, en disant : "Je soutiens fortement la création d'un État palestinien, mais je ne soutiens pas sa reconnaissance avant qu'il ne soit établi effectivement".
Elle a ajouté : "Si une reconnaissance sur papier de quelque chose qui n'existe pas est faite, le problème pourrait sembler résolu, alors qu'en réalité il ne l'est pas", soulignant que cette décision pourrait aggraver les choses au lieu de les résoudre.
Cette position intervient dans un contexte de controverse internationale suscitée par les déclarations de la France sur son intention de reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain, ce qui a été critiqué par Israël et les États-Unis, notamment en raison de la poursuite de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a affirmé dans un communiqué vendredi que toute reconnaissance d'un État palestinien doit être conditionnée par une reconnaissance mutuelle de la part des Palestiniens envers Israël, garantissant ainsi un équilibre politique.
Dans un contexte similaire, un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré que Berlin n'a pas l'intention de reconnaître un État palestinien prochainement, soulignant que la priorité actuelle est de progresser de manière tangible vers la solution à deux États tant attendue.