Démantèlement d'un réseau international de contrebande de médicaments contre le cancer contrefaits au Liban... et arrestation de complices, y compris des officiers et des responsables.

Des enquêtes de sécurité et judiciaires au Liban ont révélé des détails alarmants concernant un réseau organisé de contrebande de médicaments contrefaits, y compris des traitements destinés aux patients atteints de cancer. Des personnes des secteurs de la sécurité et de la pharmacie ont été arrêtées, dont le frère de l'ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil et des officiers des forces de sécurité intérieure.
Enquêtes secrètes et pressions politiques
Selon "Al-Arabiya.net/Al-Hadath.net", des sources judiciaires ont indiqué que le dossier a été transmis à la procureure générale financière, la juge Dora Khazen, qui est restée silencieuse face aux enquêtes malgré des informations faisant état de pressions pour empêcher la fuite des détails. Les enquêtes ont été temporairement suspendues en raison des vacances de l'Aïd al-Adha, mais reprendront mardi prochain.
Les principaux suspects et la fuite de l'épouse du frère de l'ancien ministre
Les premières enquêtes ont révélé que Mohammad Hassan Khalil (frère de l'ancien ministre Ali Hassan Khalil) et sa femme Maria Fawaz (qui gère une pharmacie dans le quartier de Maadi - banlieue sud) sont parmi les principaux suspects, cette dernière ayant fui en Géorgie après la fermeture de sa pharmacie. Un officier des forces de sécurité intérieure et un trafiquant de médicaments ont également été arrêtés, avec des prévisions d'élargissement du cercle des personnes détenues.
L'ancien ministre Ali Hassan Khalil (proche du mouvement Amal) a nié tout lien avec l'affaire, indiquant dans un communiqué sur la plateforme Emex que l'affaire "concerne son frère et son ex-femme".
Médicaments contre le cancer contrefaits et contrebande via l'aéroport de Beyrouth
Les enquêtes ont révélé un remplacement de médicaments du ministère de la Santé destinés aux patients atteints de cancer par d'autres contrefaits vendus à des prix élevés, tandis que les patients recevaient des médicaments inefficaces. L'implication d'officiers dans le réseau de contrebande, notamment via l'aéroport de Beyrouth, ainsi qu'une autre femme liée à l'épouse de Khalil, ont été mises en avant.
Racines de la crise : de 2019 à l'effondrement économique
Joe Gharib, président de l'Association des importateurs de médicaments au Liban, a affirmé que la crise a commencé avec la pénurie de dollars en 2019, mais que l'association n'avait pas réalisé l'ampleur de la catastrophe en raison du chaos sur le marché. Des examens ont montré que des médicaments entrés pendant cette période étaient