Négociations nucléaires intensives à New York pour sauver l'accord... et l'Iran confirme : "Nous ne céderons pas à la pression"

La diplomatie iranienne entre dans un tournant décisif avec le début de négociations intensives entre des ministres iraniens et leurs homologues européens à New York, dans une dernière tentative de contenir la crise nucléaire avant l'échéance du 28 septembre pour le rétablissement des sanctions des Nations Unies.
Une source diplomatique française a rapporté que ces négociations se déroulaient mardi, coïncidant avec le vote du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur du rétablissement des sanctions en raison du programme nucléaire iranien. Tous les regards sont tournés vers le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, qui fait face à un délai qui ne dépasse pas la fin de la journée de samedi pour parvenir à un accord avec ses homologues britanniques, français et allemands afin d'éviter le retour des sanctions suspendues par l'accord nucléaire historique de 2015.
Alors que la diplomatie iranienne s'active pour stopper "le rétablissement des sanctions des Nations Unies le 28 septembre", selon une source onusienne, la voix du ministre des Affaires étrangères iranien s'élève en affirmant que la diplomatie peut résoudre le conflit nucléaire avec l'Occident "si la volonté politique est présente".
Cependant, Araqchi a averti que l'Iran "ne répondra pas au langage de la pression ou de la menace concernant ses activités nucléaires", soulignant que "le moment est venu pour les pays occidentaux de choisir entre la coopération et la construction commune ou la poursuite d'une approche de confrontation".
Cette initiative diplomatique iranienne s'inscrit dans le cadre de la participation de Téhéran aux travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui revêt cette année une signification particulière, comme l'a expliqué Araqchi, car elle coïncide avec le 80e anniversaire de la création de l'organisation internationale et les développements de la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël. Téhéran affirmera dans ses interventions le "caractère pacifique du programme nucléaire iranien", considérant qu'elle est "un pays aimant la paix, mais elle a prouvé pendant la guerre des 12 jours qu'elle est capable de se défendre avec compétence".
Dans le même contexte, le président iranien, Masoud Bezhakian, a démenti les rumeurs concernant une rencontre potentielle avec le président américain Donald Trump, avant son départ pour New York. Pendant ce temps, des rapports médiatiques iraniens ont indiqué que l'objectif principal de la visite est de tenir des discussions bilatérales et d'examiner les dernières évolutions concernant les relations entre l'Iran et l'Europe, en particulier en ce qui concerne l'accord nucléaire et la coopération diplomatique.
Il convient de noter que ces développements interviennent après que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont lancé fin août dernier un processus de 30 jours pour rétablir les sanctions, accusant Téhéran de ne pas respecter l'accord nucléaire conclu en 2015. Il est prévu que l'interdiction sur les armes, l'enrichissement d'uranium et les activités liées aux missiles balistiques soit rétablie, ainsi que le gel des avoirs d'individus et d'entités iraniennes à travers le monde, si les négociations en cours à New York ne parviennent pas à progresser avant l'expiration du délai.