Henry Hamra.. Premier candidat des Juifs syriens au Conseil du peuple depuis 1920

La scène politique syrienne a enregistré un précédent historique avec l'annonce par l'homme d'affaires Henry Hamra de sa candidature à l'Assemblée du peuple pour la ville de Damas. Il est un Syrien juif portant la nationalité américaine, et cela constitue une première depuis la création de l'État en 1920. Hamra porte dans son programme électoral le slogan "Vers une Syrie prospère, tolérante et juste".
Le candidat s'est appuyé sur sa vision, fondée sur sa croyance en ce qu'il décrit comme "une Syrie unie pour tous ses enfants, de Hassaké à Soueida, de Daraa à Lattaquié, de Damas à Alep". Son programme repose sur plusieurs axes visant à renforcer l'identité nationale et à contribuer à la reconstruction et au développement économique, tout en consolidant l'image de la nouvelle Syrie en tant que pays tolérant. Le programme comprend également la protection du patrimoine et de l'identité culturelle, le soutien aux communautés syriennes à l'étranger, et la recherche de la justice sociale et de la citoyenneté égale.
Sur le plan international, Hamra a exprimé une position claire sur les sanctions internationales, affirmant qu'il "poursuivra ses efforts avec les communautés syriennes aux États-Unis pour annuler la loi César sans conditions", qualifiant ces sanctions de "touchant d'abord le peuple syrien et entravant le processus de développement et de reconstruction".
La candidature de Hamra revêt une dimension symbolique car il est issu de la communauté juive syrienne à New York, dont il a quitté Damas dans sa jeunesse. Sa candidature a été facilitée par une visite historique qu'il a effectuée en Syrie en février dernier, accompagné de son père, le rabbin "Youssef Hamra", qui a inclus une visite de "la synagogue de Jobar détruite et du cimetière juif historique de Damas".
Cette visite, organisée avec le soutien de "l'équipe d'urgence syrienne" et bénéficiant de facilités officielles du ministère des Affaires étrangères, a été considérée comme un indicateur de "la volonté de l'État d'ouvrir un nouveau chapitre avec les différentes composantes, y compris la communauté juive syrienne qui est restée éloignée de la scène nationale pendant des années".