Le journal britannique "The Guardian" a confirmé que le gouvernement britannique n'a pas renoncé à ses plans de reconnaissance officielle de l'État de Palestine ce mois de septembre.
Le journal a précisé, citant une source gouvernementale britannique, que Londres est toujours en bonne voie pour obtenir cette reconnaissance dans les délais, notant que le gouvernement évalue actuellement tous les facteurs pertinents à la décision.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, devrait confirmer officiellement cette position dans un discours qu'il prononcera devant la Chambre des communes aujourd'hui, lundi 1er septembre 2025.
Le gouvernement britannique avait annoncé le 29 juillet dernier qu'il reconnaîtrait l'État de Palestine avant l'ouverture de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 9 septembre, à condition qu'Israël continue d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et ne mette pas fin à ses opérations militaires dans la région.
Cette déclaration est intervenue à un moment où les relations internationales concernant la question palestinienne connaissent des tensions croissantes, notamment en raison de la poursuite de la crise humanitaire à Gaza.
Dans ce contexte, Israël envisage la possibilité d'annexer la Cisjordanie occupée, une démarche qui pourrait être une réponse à la reconnaissance par d'autres pays, comme la France, certains pays européens et l'Australie, de l'État de Palestine.
Cependant, il n'est pas encore clair si cette annexion inclura toutes les colonies israéliennes ou des zones spécifiques de la Cisjordanie, comme la vallée du Jourdain.
Les experts estiment que toute avancée vers l'annexion susciterait une large condamnation de la part de la communauté internationale et pourrait nécessiter des procédures législatives longues et complexes.
Les États-Unis, pour leur part, ont annoncé plus tôt qu'ils ne permettraient pas au président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York pour assister aux réunions de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre, ce qui constitue un défi diplomatique dans le contexte des changements de position de certains pays occidentaux.
Israël a également fait l'objet de critiques internationales croissantes en raison de la guerre en cours à Gaza, tandis que de nombreux pays occidentaux ont exprimé leur soutien à l'établissement d'un État palestinien dans le cadre du processus de paix.
Dans ce contexte, la Cour internationale de justice a confirmé en 2024 que l'occupation israélienne des territoires palestiniens, y compris la Cisjordanie et ses colonies, est illégale et doit cesser le plus rapidement possible, ce que rejette fermement Israël, affirmant que les territoires qu'elle occupe ne sont pas légalement des territoires occupés, mais des terres disputées.
Ces développements interviennent à un moment extrêmement sensible, alors qu'Israël fait face à des pressions diplomatiques croissantes, notamment après les engagements de certains pays occidentaux de reconnaître l'État de Palestine lors des travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025.