L'Yémen, en particulier la capitale provisoire Aden, connaît une vague inquiétante de propagation du choléra, avec une augmentation notable du nombre de cas admis dans les centres d'isolement, suscitant une grande préoccupation parmi les autorités sanitaires.
Le directeur du centre de surveillance épidémiologique à Aden a indiqué que l'hôpital de l'Amitié éducatif, abritant le centre d'isolement du choléra, reçoit quotidiennement au moins 30 cas, certains en provenance des districts d'Aden et d'autres des provinces voisines telles qu'Abyan, Lahj et Dhalea.
Des sources médicales ont qualifié la situation de dangereuse, en raison de la détérioration des services de base tels que l'eau et l'assainissement, ainsi que d'une grave pénurie de médicaments, de solutions intraveineuses, d'équipements de protection et de désinfection.
Le gouverneur d'Aden, Ahmed Hamed Lamlas, a lancé un appel urgent au ministre de la Santé pour une intervention immédiate, soulignant la nécessité d'activer les plans d'urgence et de coopérer avec les autorités et organisations sanitaires locales et internationales, en particulier l'Organisation mondiale de la santé, pour contenir la propagation de la maladie.
Il a mis en garde contre le risque d'une catastrophe sanitaire imminente si la situation persiste sans intervention rapide, appelant à un soutien urgent au secteur de la santé épuisé pour protéger des vies.
Par ailleurs, l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni ont lancé plus tôt ce mois-ci une initiative conjointe de 10 millions de dollars pour lutter contre le choléra au Yémen, dans le but de renforcer la réponse humanitaire face à l'épidémie, bénéficiant à plus de 3,5 millions de personnes.
L'Organisation mondiale de la santé a classé le Yémen comme le pays le plus touché par le choléra dans le monde, enregistrant la plus grande épidémie de choléra de l'histoire récente entre 2017 et 2020.