Özil accuse Erdogan de "coup d'État" contre Imamoglu et affirme : "Nous vaincrons la tyrannie".

Le chef de l'opposition turque, Ozgur Ozil, a accusé le président du Parti républicain du peuple, Recep Tayyip Erdogan, d'avoir orchestré un "coup d'État" contre l'ancien maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, l'un de ses principaux rivaux politiques.
Cela a été déclaré lors d'un discours prononcé par Ozil, vice-président du Conseil socialiste international, lors d'une réunion du Conseil tenue à Istanbul en présence de représentants de 89 partis de 81 pays.
Ozil a qualifié l'arrestation d'Imamoglu le 19 mars dernier de "ciblage politique", affirmant : "Erdogan, arrivé au pouvoir par les élections, refuse de partir de la même manière, il a donc mené un coup d'État contre ses adversaires".
Il a ajouté : "Notre objectif n'est pas seulement de confronter la tyrannie, mais de la vaincre en soutenant la boisson et en accédant au pouvoir", soulignant que les manifestations qui ont éclaté en Turquie après l'arrestation d'Imamoglu reflètent le rejet du peuple de "l'utilisation politique de la justice". Et il a poursuivi : "Lorsque les gens brisent le mur de la peur, une opportunité se présente pour construire le mur de la démocratie".
Critiques de la nomination de "tuteurs" pour les municipalités
Ozil a également critiqué la politique du gouvernement d'Erdogan de nommer des tuteurs pour les municipalités au lieu de leurs maires élus, qualifiant cette pratique de "coup porté à la démocratie". Il a souligné que cette mesure est souvent justifiée par l'accusation des responsables locaux de soutenir le terrorisme, sans preuves suffisantes.
Solidarité internationale avec l'opposition turque
De son côté, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, président du Conseil socialiste international, a affirmé le soutien de l'organisation à la démocratie dans le monde, déclarant : "Nous resterons aux côtés de tous ceux qui sont opprimés, que ce soit au Venezuela ou en Turquie".
Il a ajouté, lors de son discours à la réunion à laquelle le président turc a également assisté, qu'Istanbul "offre des leçons de paix et de solidarité", et que "la coopération est le meilleur moyen de lutter contre l'injustice".
Message de la prison d'Imamoglu
Lors d'une session inaugurée par des banderoles de solidarité avec Imamoglu, Celine Sayik Bokje, secrétaire générale du Parti républicain du peuple, a lu un message du maire emprisonné d'Istanbul, disant : "Les régimes autoritaires ne sont pas invincibles, l'histoire en témoigne".
Il a ajouté : "Je suis un prisonnier politique, et les arrestations arbitraires des maires représentent le sommet du recul démocratique en Turquie".