Conseiller du président syrien : les élections parlementaires ouvrent une nouvelle phase et corrigent la représentation politique

Ahmad Mowafaq Zidan, conseiller du président syrien Ahmad al-Shara, a déclaré dans une interview avec la chaîne "Al-Hadath" depuis Damas que la Syrie se dirige vers une "nouvelle phase après une période de fermeture", en référence aux quatorze dernières années.
Zidan a souligné que le processus des élections parlementaires récentes "n'a fait l'objet d'aucune critique", considérant que la formation du parlement actuel comblera les lacunes de la représentation politique. Il a déclaré : "Le choix du président Ahmad al-Shara pour certaines personnalités au Conseil du peuple vise à combler les lacunes de la représentation, précisant que de nombreuses décisions qui étaient attendues seront prises après la formation du parlement."
Le conseiller syrien a expliqué que le rôle législatif est essentiel pour réguler le fonctionnement des appareils de l'État, en soulignant que "la régulation des appareils de sécurité et d'exécution ne peut se faire sans un conseil législatif". Il a également affirmé que "le Conseil du peuple est celui qui décidera d'accorder la confiance à tout gouvernement, surtout que les deux pouvoirs exécutif et législatif agiront en accord et en complémentarité."
Dans un point significatif, Zidan a indiqué que "c'est la première fois en 60 ans que les représentants de toutes les factions syriennes se réunissent sous un même toit", considérant que "la Syrie jouit maintenant d'une liberté sans précédent grâce aux sacrifices consentis."
Sur le plan régional, le conseiller syrien a révélé que "Damas a constaté lors des réunions à New York qu'Israël n'était pas prêt à signer l'accord de sécurité."
Zidan a évoqué la situation à Sweida, blâmant le cheikh Hikmat al-Hajri, le leader spirituel des Druzes unifiés, en disant : "Le président spirituel des Druzes unifiés, le cheikh Hikmat al-Hajri, a fait appel à Israël pour réaliser ses propres objectifs." Il a affirmé que "l'État a fourni toutes les facilités possibles pour accueillir son groupe." Il a conclu son propos sur ce dossier en disant : "La mémoire syrienne n'oubliera pas le bombardement de Damas à la demande d'al-Hajri", en référence aux frappes israéliennes sur le siège de l'état-major en juillet dernier.
Sur une note distincte, Zidan a appelé les Forces démocratiques syriennes (FDS) à "mettre en œuvre l'accord du 10 mars et à tourner la page des violences", considérant que "les FDS ne se sont pas conformées à l'accord qu'elles ont signé avec le président al-Shara à Damas, et qu'elles prennent leurs décisions en dehors de la Syrie." Il a décrit l'organisation comme "un cas anormal qui ne représente que 5 % des Kurdes syriens."
Sur le plan des relations internationales, le conseiller syrien a estimé que "la relation avec la Russie se poursuit et que les rencontres servent les intérêts des Syriens", et a qualifié la décision du président américain Donald Trump de lever les sanctions de "position courageuse".
Concernant le Liban, Zidan a exprimé sa "confiance totale dans l'intégrité de la justice libanaise pour rendre justice aux détenus syriens".
Cette déclaration intervient après que la Syrie a tenu des élections parlementaires, les premières après la phase dite du "régime Assad", et dans un contexte de blocage des négociations avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui ont boycotté les élections des gouvernorats de Raqqa et Hassaké. L'envoyé américain Tom Barak a rencontré le commandant des FDS, Mazloum Abdi, dans une tentative de rapprocher les points de vue.
Pour sa part, le Conseil démocratique syrien (MSD) - l'aile politique des FDS - a critiqué les élections, les considérant comme ne représentant pas la volonté de tous les Syriens. De plus, la province de Sweida a connu des discussions syro-jordaniennes conjointes pour établir un plan de résolution de la crise le mois dernier, mais le comité juridique supérieur de la province, affilié au cheikh al-Hajri, a annoncé son refus de la feuille de route proposée.