Dans un développement marquant des efforts américains visant à mettre fin à la guerre israélienne qui dure depuis deux ans dans la bande de Gaza, des sources bien informées ont révélé que l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair cherche à jouer un rôle central dans la phase post-guerre, en présidant une nouvelle entité appelée "l'autorité internationale transitoire pour Gaza", selon ce qu'a rapporté le Financial Times.
L'administration du président américain Donald Trump travaille sur un plan de paix global pour mettre fin à la guerre et réorganiser la situation à Gaza, qui inclut une proposition de création d'une "tutelle internationale" pour gérer la bande, une idée que Blair promeut seul depuis plusieurs mois.
* Blair revient au Moyen-Orient
Il convient de rappeler que Tony Blair a précédemment occupé le poste d'envoyé du Quartet pour le Moyen-Orient après avoir quitté la présidence du gouvernement britannique.
Les rapports indiquent qu'il travaille actuellement de manière indépendante à l'élaboration d'un plan pour gérer les affaires de Gaza via une entité internationale temporaire, avec le soutien et l'encouragement américains.
Un initié des discussions a confirmé que Washington considère Blair comme une personnalité appropriée pour jouer un rôle clé dans les arrangements de gestion de Gaza après la fin des opérations militaires.
* Réserves arabes et européennes
Cependant, la proposition fait face à l'opposition de plusieurs pays arabes et européens, qui estiment que l'idée de "tutelle internationale" sur Gaza est une étape qui marginaliserait les Palestiniens et imposerait une solution dépourvue de légitimité populaire, surtout aux yeux des habitants de la bande.
Ces pays proposent une alternative sous la forme d'une gestion palestinienne par des technocrates bénéficiant du soutien de l'Autorité palestinienne, qui contrôle encore certaines parties de la Cisjordanie, sans intervention internationale directe.
* Réunions et projets secrets
Blair a participé à une réunion importante tenue fin août dernier sous la présidence de Trump, au cours de laquelle les participants ont discuté des conséquences de la guerre à Gaza et des plans post-guerre.
Il a également collaboré avec l'Institut Tony Blair en juillet dernier pour préparer un projet appelé "Riviera Gaza", en partenariat avec la société de conseil mondiale BCG, dans le cadre des efforts de reconstruction de la bande.
Cependant, l'institut a souligné à l'époque que toutes les discussions et projets liés à la reconstruction de Gaza n'incluaient en aucun cas de proposition de déplacement forcé des populations.
* Un test décisif à venir
Le succès de ce plan dépendra de la réaction du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit rencontrer le président américain lundi prochain à Washington, alors que la communauté internationale attend avec impatience la position d'Israël sur les propositions concernant Gaza.