WhatsApp sera bientôt interdit en Russie .. Comment cela affectera-t-il les utilisateurs ?
July 19, 2025126 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Le sort de l'application "WhatsApp" en Russie est plus menacé que jamais, alors que les législateurs russes ont averti de la nécessité pour elle de se préparer à quitter le marché local, dans le cadre d'une campagne plus large visant à réduire la dépendance aux plateformes occidentales et à renforcer ce que Moscou appelle la "souveraineté numérique".
Anton Gorelikin, vice-président de la commission des technologies de l'information de la Douma, a déclaré dans un communiqué sur "Telegram" que l'application appartenant à la société "Meta" est sur le point d'être ajoutée à la liste des services numériques soumis à de nouvelles restrictions, indiquant qu'il est "temps pour WhatsApp de se préparer à partir".
Le président russe Vladimir Poutine a signé en juin dernier une loi autorisant le développement d'une application de messagerie locale soutenue par l'État, intégrée aux services gouvernementaux, dans le cadre des efforts de Moscou pour fournir des alternatives nationales aux applications populaires telles que "WhatsApp" et "Telegram".
La nouvelle application locale, appelée "MAX", pourrait, selon Gorelikin, acquérir une part importante du marché en cas de retrait de WhatsApp, d'autant plus que ce dernier est utilisé quotidiennement par 68% des Russes, selon Reuters.
La Russie a déjà interdit les plateformes "Facebook" et "Instagram", également propriétés de Meta, depuis 2022 après le début de la guerre en Ukraine.
Depuis lors, les autorités travaillent à imposer des contrôles légaux stricts sur l'utilisation d'Internet et des services occidentaux, le Parlement ayant approuvé cette semaine de nouvelles modifications imposant des amendes pouvant aller jusqu'à 5000 roubles (63 dollars) aux individus recherchant des contenus jugés "extrémistes" par l'État.
Ces mesures touchent non seulement les plateformes, mais aussi les personnalités politiques et les activistes opposants.
Anton Némekine, membre de la commission des technologies de l'information du Parlement, a estimé que la présence de "WhatsApp" dans l'espace numérique russe constitue une menace pour la sécurité nationale, le qualifiant de "violation flagrante de la loi".
L'agence de presse "TASS" a cité Némekine affirmant que le départ de l'application est désormais une question de temps, tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que tous les services opérant en Russie doivent se conformer à la législation locale.
Les détracteurs du nouveau projet ont mis en garde contre le fait que l'application de messagerie locale pourrait ouvrir la voie à une surveillance intensive des activités des utilisateurs, en particulier si des mesures sont prises pour restreindre l'accès aux applications étrangères.
Les doutes ont augmenté après que la plateforme "YouTube" de Google ait enregistré une forte baisse de son nombre d'utilisateurs en Russie au cours de l'année écoulée, passant de plus de 40 millions d'utilisateurs quotidiens à la mi-2024 à moins de 10 millions, en raison d'une intention délibérée de ralentir les vitesses d'Internet.
Dans le même contexte, la présidence russe a publié cette semaine une liste d'instructions directes de Poutine imposant des restrictions supplémentaires sur les logiciels et services produits par des "pays non amicaux" ayant sanctionné la Russie.
Selon les instructions, le délai de conformité expire le 1er septembre, augmentant ainsi la probabilité que "WhatsApp" soit bientôt ajouté à la liste des services interdits ou restreints.