La wilaya de Boumerdès, à l'est de la capitale algérienne, a été le théâtre d'un état de panique après la diffusion d'une vidéo montrant un serpent sortant sur l'une des plages de la région, en même temps que le début de la saison estivale.
La vidéo, filmée par un citoyen, montre le serpent se déplaçant entre les rochers, avec en commentaire : "Ces serpents se propagent ici, surtout sur les plages rocheuses, j'ai la phobie des serpents, soyez prudents".
La diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux a provoqué une large réaction parmi les Algériens ; les avis étant partagés entre ceux qui ont demandé la fermeture de la plage par crainte pour la sécurité des estivants, en particulier des enfants, et ceux qui ont estimé qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, considérant que ce phénomène est familier à certains habitants ayant déjà vu des serpents sur les plages auparavant.
L'expert en zoologie Taha Mousouni a expliqué que les serpents apparaissant le long des 1200 kilomètres de côtes algériennes ne sont généralement ni venimeux ni dangereux.
Il a déclaré que le serpent apparaissant dans la vidéo appartient probablement à la famille des "Colubridés", localement connue sous le nom de "serpent algérien" ou "serpent chevalin", qui est inoffensif, se nourrit de lézards, d'oiseaux et de rongeurs, et n'attaque pas les humains.
Il a ajouté que ces serpents préfèrent les zones humides, sortent au printemps et en été à la recherche de nourriture et pour échapper à la chaleur.
De son côté, l'animalier islamique Sibawi a déclaré que les plages algériennes, en plus des serpents, pourraient abriter d'autres animaux marins pouvant représenter un danger pour les estivants, tels que certains types de requins (requin bleu et requin des sables), bien qu'aucune attaque n'ait été enregistrée contre les humains en Algérie.
Il a également mentionné la présence d'espèces marines toxiques comme le "poisson-scorpion" et le "poisson-lapin", qui peuvent causer des piqûres douloureuses en raison de leurs épines tranchantes, mais a confirmé qu'ils ne sont pas mortels.
Sibawi a souligné que l'animal marin le plus courant sur les plages algériennes est la méduse, qui provoque des piqûres douloureuses, en particulier les espèces violettes et transparentes de petite taille.
Il a appelé à la prudence lors du contact avec les animaux marins, même s'ils semblent morts, et a recommandé de porter des chaussures appropriées lors de la fréquentation des plages rocheuses ou herbeuses, où certains animaux peuvent se cacher en dessous.
En conclusion, Mousouni et Sibawi ont insisté sur l'importance de sensibiliser les estivants à éviter de s'approcher des animaux marins, de ne pas essayer de les attraper ou de les provoquer, soulignant que la plupart de ces créatures ne représentent pas un réel danger à moins d'être menacées ou traitées de manière non sécuritaire.