UNRWA : Nos entrepôts sont pleins d'aide et capables d'arrêter la famine à Gaza

L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a confirmé que la famine qui sévit dans la ville de Gaza "peut être arrêtée", indiquant que ses entrepôts en Jordanie et en Égypte sont "pleins" et contiennent suffisamment d'aide pour "remplir 6000 camions" et sont prêts à être distribués.
Cela a été déclaré dans un communiqué de presse de l'agence publié sur sa page officielle sur "Facebook" samedi, intitulé : "Inverser le cours de la catastrophe continue - l'inondation de Gaza avec une augmentation significative de l'aide par l'intermédiaire des Nations Unies, y compris l'UNRWA". L'agence a demandé dans son communiqué que "l'État d'Israël nous permette de fournir de l'aide à Gaza".
Cet avertissement coïncide avec des déclarations fortes du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui a décrit la situation dans la bande de Gaza vendredi comme une "catastrophe d'origine humaine". Dans un message sur "X", Guterres a qualifié les conditions là-bas de "un enfer vivant", affirmant que la situation "n'est pas un mystère" mais "une catastrophe d'origine humaine et un échec moral de l'humanité elle-même".
Guterres a souligné qu'"Israël, en tant que puissance occupante, a des obligations en vertu du droit international de garantir les approvisionnements alimentaires et médicaux", ajoutant : "Nous ne pouvons pas permettre que cette situation se poursuive sans punition".
Confirmant la gravité de la crise, la plus grande initiative mondiale concernant les crises alimentaires, le "Comité de classification des phases intégrées de la sécurité alimentaire", a averti vendredi de l'aggravation de la famine dans la ville de Gaza, indiquant qu'elle "se propagera dans la bande si un cessez-le-feu n'est pas atteint et si l'aide n'est pas autorisée sans restrictions".
Le comité a rapporté que "la ville de Gaza, qui abrite des centaines de milliers de Palestiniens, connaît une famine qui pourrait se propager vers le sud jusqu'à Deir al-Balah et Khan Younis d'ici la fin du mois prochain". Cette annonce représente un tournant terrible, car l'initiative confirme qu'une famine se produit pour la première fois au Moyen-Orient.
L'initiative a expliqué que la faim "résulte du blocus et de l'interdiction de l'aide, aggravée par le déplacement généralisé et l'effondrement de la production alimentaire à Gaza", ce qui a conduit la faim à atteindre "des niveaux menaçant la vie dans toute la bande après 22 mois de guerre".
Selon le rapport, "environ un demi-million de personnes à Gaza, soit près d'un quart de la population, font face à des niveaux catastrophiques de faim, et il y a un risque que beaucoup d'entre eux meurent pour des raisons liées à la malnutrition".
La montée de ces avertissements pourrait accroître la pression sur Israël, surtout dans le contexte de son intention déclarée de "intensifier la guerre bientôt en s'emparant de la ville de Gaza et d'autres bastions du Hamas", ce que des experts indiquent qu'il aggravera encore la crise de la famine.