Pour lutter contre le contenu gênant, Facebook lance une vaste campagne de suppression de millions de comptes

Facebook a lancé une vaste campagne qui a conduit à la suppression de plus de 10 millions de comptes au cours du premier semestre de 2025, afin d'améliorer l'expérience des utilisateurs et de lutter contre le "contenu gênant".
Cette mesure radicale s'inscrit dans le cadre de la politique de l'entreprise appartenant à Meta visant à renforcer les comptes authentiques et à réduire la propagation de contenus dupliqués et non originaux qui nuisent à la qualité de la plateforme.
Facebook a précisé dans un communiqué officiel que le rythme de suppression atteignait plus d'un million de comptes par mois, soulignant que la récurrence de la même apparition de contenu à partir de plusieurs comptes, que ce soit en tentant d'usurper l'identité de l'auteur du contenu original ou simplement des comptes gênants, nuit à l'expérience globale des utilisateurs et limite les chances d'apparition de voix nouvelles et créatives.
Elle a ajouté que l'entreprise met en place des mesures plus strictes pour réduire ce phénomène et protéger les véritables créateurs, précisant que cette campagne n'était pas sans conséquences négatives, certains utilisateurs signalant que leurs comptes légitimes avaient été supprimés par erreur, attribuant cela à des lacunes dans les systèmes d'intelligence artificielle chargés d'identifier les comptes non authentiques.
Tout utilisateur dont le compte est supprimé recevra un e-mail l'informant de la mesure, permettant ainsi à Facebook de donner aux utilisateurs dont les comptes ont été supprimés la possibilité de faire appel dans un délai de 180 jours, après quoi la suppression deviendra définitive.
Ces évolutions s'inscrivent dans une tendance générale parmi les géants de la technologie à nettoyer leurs plateformes, Google ayant déjà annoncé en 2023 des plans similaires pour supprimer les comptes inactifs. La campagne actuelle semble être une version atténuée de cette vision extrême, mais elle soulève des questions sur l'équilibre entre la lutte contre le contenu gênant et la préservation des droits légitimes des utilisateurs.