Les États-Unis exhortent les pays à boycotter la conférence des Nations unies sur la question palestinienne.

Un document diplomatique américain, obtenu par l'agence "Reuters", a révélé l'invitation de l'administration américaine dirigée par le président Donald Trump aux gouvernements du monde entier de ne pas assister à une conférence qui se tiendra la semaine prochaine à New York sous l'égide des Nations Unies pour discuter de la résolution de la question palestinienne par le biais de la solution à deux États.
Le télégramme américain envoyé mardi a averti que les pays prenant des "mesures hostiles contre Israël" après la conférence seraient considérés comme violant les intérêts de la politique étrangère de Washington et pourraient faire face à des "conséquences diplomatiques".
L'administration américaine a souligné dans le télégramme : "Nous exhortons les gouvernements à ne pas participer à la conférence, que nous considérons comme non productive pour les efforts visant à sauver des vies, mettre fin à la guerre à Gaza et libérer les otages".
Elle a ajouté : "Les États-Unis s'opposent à toute mesure reconnaissant unilatéralement un État palestinien hypothétique, ce qui ajouterait d'importantes barrières légales et politiques à la résolution finale du conflit, exercerait une pression sur Israël pendant la guerre, et soutiendrait ainsi ses ennemis".
Dans un contexte similaire, l'ambassadeur américain en Israël, Mike Hacabee, a déclaré mardi qu'il "ne pense pas qu'un État palestinien indépendant soit encore un objectif de la politique étrangère américaine".
Le télégramme contenait également une mise en garde cinglante : "La reconnaissance unilatérale d'un État palestinien ferait effectivement du 7 octobre une fête de l'indépendance de la Palestine", en référence à l'attaque du Hamas contre Israël à cette date en 2023, déclenchant la guerre persistante à Gaza jusqu'à présent.
La position américaine est en contradiction avec les efforts de ses alliés, la France et l'Arabie saoudite, qui coorganisent la conférence pour élaborer une "feuille de route" conduisant à l'établissement d'un État palestinien garantissant la sécurité d'Israël.
Le président français Emmanuel Macron avait précédemment déclaré que son pays pourrait reconnaître un État palestinien "sur les territoires occupés par Israël" lors de la conférence, tandis que des responsables français ont affirmé chercher à éviter les conflits avec Washington.