Dans une escalade marquante sur le terrain des guerres cybernétiques, un groupe de piratage connu sous le nom de "Lip _ Doukhtajan" (les lèvres cousues) a annoncé avoir mené l'une des plus vastes attaques numériques contre le secteur maritime iranien, réussissant à perturber les communications de plus de 60 navires appartenant à la République islamique, dont 39 pétroliers et 25 cargos.
Dans un communiqué relayé par la chaîne "Iran International", le groupe a précisé qu'il avait pénétré les systèmes de la compagnie nationale iranienne de transport pétrolier, ainsi que de la compagnie de navigation iranienne, ce qui a entraîné une paralysie des communications entre les navires touchés et leurs ports ainsi que le monde extérieur, et a conduit à un arrêt quasi complet des opérations maritimes.
Le groupe a mentionné que le piratage avait été effectué en s'infiltrant dans le réseau de la société "Fanava" Holding, un acteur dans le domaine des communications et des technologies de l'information en Iran, fournissant des services incluant les communications par satellite, le stockage de données et les systèmes de paiement.
Cette intrusion a permis aux hackers d'accéder à des privilèges root au sein des systèmes "Linux" qui font fonctionner les stations satellites installées à bord des navires.
Plus inquiétant encore, selon les pirates, ils ont réussi à désactiver le programme "Falcon", qui est le système central responsable de la gestion des communications maritimes iraniennes, entraînant une paralysie quasi totale de la capacité de coordination et de surveillance maritime.
Cette attaque survient à un moment où les tensions régionales et internationales concernant le programme nucléaire iranien s'intensifient, avec des nouvelles de négociations attendues entre l'Iran et les parties européennes concernant le mécanisme de déclenchement, qui devraient avoir lieu mardi prochain.
Cette frappe numérique, si ses détails sont confirmés, représente un tournant qualitatif dans la cible des infrastructures souveraines iraniennes, et soulève de grandes questions sur la sécurité de l'information maritime à Téhéran et sa capacité à faire face à de telles menaces avancées.