Le gouvernement libanais a décidé d'interdire la diffusion de la nouvelle version du film "Blanche-Neige" produit par Disney dans toutes les salles de cinéma du pays, en raison de la participation de l'actrice israélienne Gal Gadot, selon une décision du ministre de l'Intérieur libanais, Ahmed Hajjar.
Cette décision fait suite à une recommandation du comité de contrôle des films relevant de la Sûreté générale, qui a soumis un rapport au ministère de l'Intérieur indiquant que le nom de Gadot figurait sur la "liste noire" établie par le Bureau de boycott d'Israël de la Ligue arabe, interdisant ainsi la diffusion de toute œuvre artistique impliquant des personnes figurant sur cette liste.
Gal Gadot, qui incarne le rôle de la méchante reine face à Rachel Zegler dans le rôle de Blanche-Neige, a récemment reçu son étoile sur le Walk of Fame à Hollywood, une étape qui a suscité des protestations de partisans de la cause palestinienne qui se sont rassemblés avant la cérémonie en scandant des slogans de soutien à la Palestine.
Malgré que l'interdiction soit conforme aux engagements officiels du Liban envers l'application des résolutions de boycott, de nombreuses voix à l'intérieur du pays ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact économique de cette mesure, en particulier sur le secteur cinématographique local.
Carlo Vincenti, président du conseil d'administration de la société "Italia Film" distributrice du film au Liban, a souligné que la décision n'affecte ni Gadot ni la société de production, car l'actrice israélienne a déjà reçu son cachet, mais que les pertes seront entièrement supportées par les institutions libanaises, des salles de cinéma aux employés qui y travaillent.
Le film réalisé par Marc Webb revisite la célèbre histoire classique dans un cadre cinématographique moderne, mais le public libanais ne pourra pas le voir en raison de cette interdiction, faisant de cette affaire un nouvel exemple de l'intersection entre la politique et l'art dans la région.